Quand on dit de Takeo que c'est un original, c'est parce qu'il le mérite ce petit abruti. Il a la classe. Ca c'est fait, je l'ai dit, vous êtes prévenus. Oh oui, alors bien entendu, la mode et la classe c'est subjectif, mais OUVREZ LES YEUX BONDIEU. Ce mec est un paquet de friandises sur pattes et il ne s'en rend absolument pas compte. Je sais, c'est triste.
Takeo a le physique d'un japonais lambda ; peau un peu basanée, cheveux noirs raides, yeux en amande... Mais il tient de sa grand mère maternelle un petit quelque chose de français qui lui donne du charme. Et sa taille de géant au pays des télétubbies. Oui, il est très grand. Suffisamment pour avoir toujours dépassé tout le monde d'une tête dans son pays de nain, et d'avoir pleurer de soulagement en arrivant en France en voyant qu'il n'était pas le seul à être comme ça.
Donc, la classe. Il respire le luxe et semble avoir l'habitude de porter les marques les plus chères comme les haillons les plus horribles sans y porter plus d'attention – après tout, tout lui va à merveille – ce qui lui permet d'alterner des styles très rock, déstructurés ou encore bon chic bon genre. Même si en ce moment, il louche un peu du coté punk, avec la crête, les piercings, toussa.
Ah oui parce qu'il faut parler de sa passion pour se faire mal, aussi. Dés qu'il a eu 18 ans, il s'est précipité chez un tatoueur et puis ensuite un perceur, et depuis sans interruption. Il a le corps couvert de tatouages plus ou moins compréhensibles au commun des mortels (et à lui aussi, mais parfois quand on boit...) et un nombre impressionnant de piercings un peu partout également (et il vous dira pas ou 8D), mais ne semble pas avoir assouvi sa soif de la chose, et économise déjà pour un nouveau tatoo. Un taré que je vous dis.

Même s'il passe donc pour un asocial aux yeux des gens à cause de son look androgyne et trash, il n'en reste pas moins que sa façon de parler ne l'aide pas non plus. Avoir grandi dans un quartier chic de la capitale française puis atterrir dans les cités, ca vous donne quelques petits tics de langage, et il arrive fréquemment qu'il utilise le français pour draguer et/ou insulter les gens. Bien entendu, quand il insulte, c'est pas forcément en français, mais beaucoup avec les poings, et malgré son poids plume et ses jolies côtes qui ressortent (mais promis il essaye de prendre du poids, c'est juste que tout ce qu'il mange semble s'évaporer dans l’atmosphère!), se prendre un mec d'1 mètre 80 dans le bide ca fait jamais de bien. À coté de ça, rien ne l’empêche de faire des câlins par surprise, et son occupation favorite est de se jeter sur les gens pour s'aggriper comme un koala, ou les soulever du sol, etc. Une sorte d'ours des cavernes mal élevé avec une voix rocailleuse due à la fumette et des cheveux dignes d'un perroquet, quoi.
Toujours partant pour être pote avec lui ?

Je continue donc. Même si la nature semble l'avoir gaté, il n'en reste pas moins que le pauvre enfant complexe sur son apparence. Il n'en fait pas grand cas, mais à 22 ans, se faire encore traiter comme un gosse partout parce qu'il a un sourire de niais et des grands yeux adorables, ca la fout mal, et même s'il n'abandonnerait ses Doc Martens et ses pantalons baggys déchirés pour rien au monde, il aimerait parfois avoir l'air plus viril et mature. Le fait de hurler comme une donzelle n'aidant pas la virilité, mais quand même. On le voit donc souvent en train de se tripoter la peau et de tenter de faire des moues pour se rendre plus vieux, ce qui ne réussit jamais, et le sourire finit par revenir au galop et casser toute sa crédibilité. Il n'y a que lorsqu'il porte ses lunettes de vue teintés qu'il paraît intelligent (même s'il l'est en vrai), mais il ne les met que lorsqu'il y a trop de soleil pour ses pupilles. C'est donc un peu un cas désespéré d'enfance bloqué dans un corps d'adulte.

Tout le monde a remarqué que Takeo n'a pas toute sa tête, depuis le temps : quel autre enfant aurait pu survivre au fait d'avoir tué son père et sa grand mere, d'avoir brisé la vie de sa mère sans mal tourné ? Bon, il avait mal tourné, à un moment, mais toujours avec cette espèce de gentillesse dans le fond. Parce que oui, Takeo malgré ses pouvoirs qui le classent directement dans la catégorie grand méchant, son rêve c'est quand même de rendre la justice. Malgré son passé, il adore donner un coup de main, et il ferait tout pour sa famille. D'ailleurs, il est incapable de leur faire du mal, aussi bien physiquement que mentalement, et ça vaut souvent pour la plupart des personnes qu'il apprécie. Ce qui explique que même en se retrouvant du coté dealeur, il n'a jamais vraiment fait de mal à qui que ce soit et a réussi à devenir amis avec des types beaucoup plus dangereux que lui.
On peut parler aussi du fait que Takeo est tout simplement imperméable au stress, au danger. Pour lui, tout est du pareil au même, qu'on se fasse pointer un flingue contre la tempe ou qu'on mange une glace ; on peut mourir à tout instant, et ça ne le gène pas. Il vit sa vie, absorbe l'adrénaline des combats quand il s'en mêle, et reste toujours souriant, c'est un véritable puis de bonne humeur.
Quand il n'apprécie pas quelqu'un, par contre, il aura un peu de mal à rire ou à blaguer ; son instinct lui dictera de tuer, ou de mettre hors d'état de nuire, et malgré des années d'entrainement, il a toujours du mal à aller contre sa « nature » profonde. Du coup, il évite les gens qu'il n'apprécie pas, de peur de faire des choses irréversibles. Même si ce n'est pas tant pour le coté remords de la chose que pour la paperasse et la honte qu'il ressentirait d'avoir perdu le contrôle et mis en danger les siens.

Ah, oui, il faut bien sur parler de l'absence totale de demi mesure chez ce bonhomme ; une fille pleure ? Il va aller la voir directement, la consoler, traiter son ex ou la personne qui l'a fait pleurer de salaud, même si la dite personne n'est pas en faute. Il voit quelqu'un se faire frapper, il va frapper l'agresseur, même si c'est lui qui a raison. Il ne réfléchit pas vraiment, voir même pas du tout, agissant comme il le souhaite sur le moment ; c'est pour lui une sorte de moyen pour se surprendre toujours lui même, pour rester toujours sur ses gardes, ne jamais tomber dans une routine familière qui pourrait le faire se détendre et relâcher son pouvoir. Il paraît donc complètement enthousiaste à la moindre idée de soirée, de sortie, de challenge et autre défis débiles, acceptant tout sans un regard pour les dangers. De toute façon, il est le plus dangereux du coin, du moins c'est ce qu'il pense.
Il est assez franc, et n'aime pas mentir, aussi ; du moins, mentir aux gens qui sont sympas, aux filles moches qui veulent une réponse à leur question. Mentir au prof sur la raison pour laquelle il a déménagé, ou pourquoi son frère porte des lunettes de soleil ou pourquoi il ne vit pas avec son père, etc, il n'a aucun problème à le faire, c'est un mécanisme de défense.

En ce qui concerne les amis, il est très ouvert d'esprit, acceptant toute personne pour ce qu'elle est, acceptant l'amour et la haine sans différence. Il lui ait déjà arrivé de tomber amoureux d'un homme, d'une femme, il n'y voit aucun problème puisque son intention n'a jamais été de procréer : donc pourquoi s’embêter à savoir où vont aller ses petites graines, huum ? Ah oui, il est assez cru dans son langage, aussi, et ne semble pas se rendre compte de l'inconfort dans lequel il met parfois les gens en parlant de cette façon. Ca lui est tellement naturel.

Malgré tout, il reste un humain ; derrière tous les rires, la désinvolture, l'attitude un peu rebelle qu'il se donne, il est capable de ressentir de la tristesse, et comme il ne fait pas les choses à moitié... Il pleure très vite, déprime très vite également, même si ça ne dure jamais plus de deux semaines. Oui, il a déjà passé deux semaines à pleurer sous sa couette quand son ex l'a plaqué, il a aussi fait la tête quand sa mère a refusé qu'il retourne étudier en Rrance dans une fac de droit, et de manière générale il est très sensible aux changements d'ambiance et les subit très mal, préférant fuir ou changer de conversation en essayant de faire rire. S'il n'y arrive pas, il secoue les gens un peu et pleure si ça ne marche pas non plus. Autant dire que c'est un gros bébé.

Il essaye pourtant de paraître un peu plus mature, mais il est en manque constant d'affection, toujours cherchant à prendre la main, à faire un calin, jouer avec les cheveux ; il lui faut du contact. Ce qui ne va pas vraiment avec l'espèce de tentative d'émancipation qu'il lui arrive de faire certains jours, à la jouer cool, costard, vas y que je suis un adulte. Et puis dés qu'on lui raconte une blague sur les blondes, il explose de rire et repart en délire.

Takeo life quoi.

Ce que tout gosse veut dans la vie, c'est des parents aimants et des petites voitures pour jouer avec sur son tapis. Et puis, du nutella, des action man et.. des tas de trucs d'enfants. Cependant, tout le monde n'avait pas la chance de pouvoir vivre une vie normale. Un peu comme Takeo. Oh, il aurait du pourtant, mère au foyer franco-coréenne, père japonais avocat, familles friquées, premier enfant, il avait tout pour que les bonnes fées se penchent sur son berceau et lui donnent des dons géniaux.
Bon, ça, c'est sur qu'elles ne l'ont pas loupé, au final le gosse.
Le petit problème, c'est que son don, à lui, ne lui a pas été offert par une bonne marraine fée. Ou la sienne avait des écailles et une drôle de façon de voir.
Tant et si bien que, lorsqu'on le déposa dans les bras de son père après l'accouchement, et qu'il ouvrit les yeux dans un réflexe de bébé, il le... tua.
Personne ne sut jamais que c'était lui, sauf sa mère. Quand il était petit, elle lui disait qu'il avait fait une crise cardiaque, que ca devait venir de sa famille, qu'il n'y était pour rien, et qu'elle ne lui en voulait aucunement. Que ce n'était pas sa faute. Mais elle comprit très vite qu'il était tout sauf normal, son fils. Il tuait les mouches quand elles passaient dans son champ de vision, faisait dormir les chats, et se plaignait de souffrir du soleil. Pourquoi n'avait-elle pas succombé à son pouvoir ? Vous connaissez l'amour d'une mère et de son enfant ? Il ne pouvait pas, Takeo. Même s'il l'avait désiré, son instinct lui faisait fermer les paupières, contrôler son pouvoir, dés qu'elle apparaissait dans une pièce. Cependant, il ne savait pas ça, qu'il pouvait le contrôler vraiment. Et sa mère lui avait inculqué dés son plus jeune âge des réflexes pour ne pas refaire les mêmes erreurs ; ne jamais ouvrir les yeux dans un endroit inconnu. Porter un bandeau sur les yeux pour dormir, attendre qu'elle l'appelle pour aller dehors, etc. Ne jamais regarder les adultes dans les yeux, ni les enfants, se cacher quand il y avait trop de monde. Pour lui, c'était un jeu, et il était devenu un expert.
Aussi, il n'allait pas à l'école. À 4 ans, sa grand mère maternelle, exaspérée de ne voir que des photos de son petit fils, vint vivre chez eux, pendant quelques semaines. Ce n'était pas parce que sa fille avait fait croire à tout le monde qu'elle vivait très mal la mort de son époux et avait du mal à s'en sortir financièrement pour éviter les rencontres que la vieille femme allait se laisser avoir, et quand elle débarqua, sa mère ordonna à Takeo de ne jamais, jamais être seul avec elle. À croire qu'elle ne lui faisait pas confiance ?
Et elle avait raison. Un jour qu'il jouait dans le jardin, suivant une colonie de fourmis en leur donnant des miettes de pain, sa grand mère vint lui parler, profitant que sa mère soit aux toilettes. C'était une femme autoritaire et habituée à obtenir ce qu'elle voulait, mais du petit qui était timide comme tout, elle n'obtint que le silence et des yeux baissés. Voulant le faire réagir, elle le secoua alors comme un prunier, l'obligeant à la regarder, prétextant que c'était impoli, et il brisa la règle et regarda.
Et sa mamie tomba à ses pieds, morte.

Bien entendu, il paniqua aussitôt, appela sa mère, mais le mal était déjà fait, et elle n'eut d'autre choix que de prévenir tout le monde. Il se cacha à l'enterrement, enfoui la tête dans les cheveux de sa mère, refusant de parler ou de dire bonjour aux gens. Une nouvelle excuse pour éviter leur compagnie, si bien que sa maman saisit l'occasion pour prétexter qu'il était choqué, et qu'il valait mieux le laisser seul. Toujours seul.
Cependant, cette deuxième mort mystérieuse dans une famille si bien portante et si aisée attira l'attention de la police qui se mit à poser des questions un peu partout. Et à remarquer que le petit, à 5 ans, n'était toujours pas scolarisé, ne sortait jamais de la maison et semblait terrifier par les inconnus. Et qu'est ce qu'on en déduit ? Que la mère torture le fils et est folle. Oui, ca peut paraître hâté comme jugement mais dans son besoin de protéger son fils, elle sortait de nombreuses excuses différentes dés qu'on parlait de lui.
Et quand le monsieur en costume gris lui annonça qu'il allait devoir quitter sa maman et venir vivre dans une autre famille qui s'occuperait bien de lui, il brisa encore la rêgle ; cette fois çi en le voulant. En voulant faire du mal à cet homme qui voulait le séparer de sa seule famille. Et il le tua, aussi. Sans regrets, sans remords, comme on tue une araignée qui dérange. Oui un enfant c'est terrifiant.

Là, ce fut tout de suite un peu plus délicat à expliquer aux autorités, et sans leur laisser le temps d'ouvrir une enquête, maman Omura prit deux valises, les remplit, et prit la fuite. Direction, la maison de famille toute ébréchée que sa défunte mère lui avait légué en France. Une belle demeure en plein centre de Paris, mais à l'abandon et qui nécessita beaucoup de travaux pour que son fils puisse voir des gens sans les tuer par les fenêtres. Elle ne lésina d'ailleurs pas sur les moyens pour s'assurer que personne n'y pénétrerait sans son autorisation, et il vécut un moment dans cette prison dorée, suivant des cours par ordinateur, à distance. Heureusement, il était intelligent et sa mère s'occupait de lui, mais il commençait à se languir un peu du monde extérieur et cherchait à controler son pouvoir pour qu'elle sache qu'il était prêt.
Les premiers essais ne furent pas très concluants ; il s'hypnotisa lui même dans le miroir, dormit pendant trois jours, avant de comprendre qu'il y avait une sorte de protection qui se mettait devant ses yeux pour l’empêcher de tuer quelqu'un. Et il pratiqua, encore et encore, jusqu'à ce qu'elle finisse par céder.
Et il ne tua personne le premier jour dehors.
Ni le deuxième.
Ni le troisième (à part un chien qui lui avait aboyé dessus).
Et le cinquième, sa mère rencontra son beau père. Un homme tout à fait charmant au demeurant, mais que Takeo eut réellement envie de tuer plusieurs fois parce qu'il lui volait sa mère. Ils se fréquentèrent quelque temps, puis il emménagea chez eux et, sans vraiment tarder, sa mère eut un enfant de lui. Un petit Matsuda vint rejoindre la famille, à la plus grande joie de Takeo qui, maintenant qu'il avait une vie quasiment normale de jeune garçon, s'était déridé un peu, et se mit à gagatiser sur son frère. Qui le mordit, une fois, ce à quoi il répondit en l'endormant un peu trop fort. Et ils finirent dans la même chambre d'hopital alors que leurs parents montaient rapidement une histoire comme quoi une vipère avait mordu Takeo pendant qu'il portait son frère, le faisant tomber. Et effectivement, l'enfant était bien empoisonné, mais le venin provenait non pas d'une vipère mais bien de son frère. Lui aussi, mutant, lui aussi, bizarre. Et Takeo l'aima encore plus après ça.
Bon, le beau père un peu moins, mais on ne lui demandait pas son avis, en fait. Il était là, dans l'esprit du petit, pour ramener de l'argent à la maison et rendre sa mère heureuse, c'est tout. Tant et si bien d'ailleurs qu'elle retomba enceinte alors que Takeo n'avait que 9 ans et que ce fut ENCORE un garçon. Mikaru. Et encore mutant, bien sur, vous croyez quoi. Même si tout le monde mit longtemps à comprendre son pouvoir, qui était de voir en infrarouge. Il était presque rendu aveugle par le soleil, et dut porter très tôt des lunettes de soleil énormes, que Takeo adorait lui piquer ; c'est d'ailleurs comme ça qu'il se rendit compte que cela lui permettait de mieux maitriser son pouvoir endormissant (c'était plus dur de ne pas endormir les gens que de ne pas les tuer après tout).

D'où sa mauvaise habitude de porter des lunettes de soleil en classe.
Les années passèrent, Takeo, Masato et Mikaru continuèrent leur vie. Vinrent les 15 ans du jeune homme, sa première copine, son premier bedo, et tout un tas de premières fois qui plurent moyennement à son beau père qui trouvait qu'il avait une mauvaise influence sur ses petits frères. Mais hé, en même temps, afin d'oublier son enfance, Takeo avait commencé à s'émanciper et sa mère n'osait rien lui refuser, tant et si bien que « l'étranger » pouvait dire ce qu'il voulait, Takeo était un Omura et aucun des enfants ne portaient le nom de leur père. Les disputes se mutiplièrent peu à peu à la maison, le jeune homme se mit à rentrer tard pour ne plus se faire crier dessus parce qu'il était raide un dimanche matin, ou qu'il avait oublié de téléphoner pour prévenir qu'il sortait, etc. Et puis il se mit à sécher parce qu'il avait vraiment l'impression que, parce qu'il avait des dreads et un piercing, les profs le prennaient pour un moins que rien, et il se mit à trainer en ville. Réussissant toujours à passer à l'année supérieur, de justesse.
Et le temps passa encore.
Il se fit choper, à 16 ans, en train d'acheter des petites drogues douces à un dealeur; direction la police qui l'interrogea de fond en comble afin de connaitre son rôle dans le trafic, mais comme il n'était pas une balance, il se contenta de leur dire leurs quatre vérités et de plonger le gardien de nuit de sa cellule de détention dans le coma pour un mois. Ils ne pouvaient pas prouver qu'il avait fait quelque chose, mais du coup, il fut placé dans un sorte de foyer pour jeunes délinquants, lui, le gamin de bourges, en espérant que ça lui ferait une leçon. Et même pas 8D. Devenant rapidement amis avec tous les mecs du coin, dans cette cité pourrie qui lui changeait bien de sa cage dorée, il essaya de se comporter de façon exemplaire pour rentrer chez lui, mais profita de son passage là bas pour apprendre pas mal de choses de l'école de la vie. Les bagarres, les menaces, les trafics, les insultes, etc. Ca aurait pu très mal tourné s'il n'avait pas eu ses deux frères à protéger et à empécher de faire la même chose. Et vu que Matsuda était déja bien parti à rackquetter les petits à l'école... Il ne resta que quelques mois là bas, et fut renvoyé ensuite en parfait innocent chez lui. Sauf qu'il avait gardé les contacts et qu'il réussit légèrement à faire en sorte que ses potes riches et ses potes de banlieue se lient d'amitié, ce qui n'était bon pour personne dans le quartier. Tant pis, fallait pas le balancer.

Premier garçon, premier amour, première rupture réellement douloureuse, aussi, à 18 ans. L'heure d'aller en université se mit à sonner pour lui, alors que ses frères progressaient en le suivant dans sa voie de bétises plus ou moins graves, au grand dam de leur cher papa, et celui çi proposa un deal très simple à Takeo quand ils furent seuls un soir à la maison ; soit il partait, prenait un appart près de la fac et ne revenait plus à la maison, soit il allait raconter aux autorités ce qu'il savait sur son pouvoir.

Manque de bol, on ne menace jamais un Omura. Encore moins de l’empêcher de voir sa famille, et bien qu'il se retint de le tuer sur le champ, il alla cafter à sa mère. Qui le prit également très mal, après tout, son homme s'attaquait au sang de son sang, tant et si bien que, vu qu'ils n'étaient pas mariés, elle le fichu à la porte. Sans sommation, juste en hurlant et en fichant ses fringues dehors, et en lui faisant remarquer que si il osait voir la police pour parler de Takeo, elle se ferait un plaisir de le laisser s'occuper de lui.
Comment ça, c'est pas bien de dire à son fils qu'il peut tuer les gens ? De toute, il faut être une mère un peu frappée pour élever trois mutants. Mais du coup, la peur était revenue de se faire pincer, de se faire enlever la garde des enfants ; et re déménagement, direction, la Corée. Elle avait entendu parler peu de temps auparavant d'une nouvelle école, pour les enfants spéciaux. D'une école ou personne ne pourrait les atteindre. Aussi, sans vraiment laisser le choix à aucun des ados, elle les inscrivit tous les trois dedans, en leur demandant d'être sage, et se trouva un appart et un nouveau job de secrétaire dans une ville voisine.

Bon, du coup, devoir reparler coréen alors qu'il avait zappé de suivre les cours au lycée s'avéra un peu trop dur pour Takeo qui redoubla direct sa 5ème année, mais depuis, il s'est bien intégré et a encore plus choisi de se laisser aller sur une pente glissante. Il a deux frères pour le rattraper, de toute façon, et plein d'amis à ennuyer, donc il s'en fiche un peu !