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 Besoin d'un rayon de soleil, tu veux bien être le mien ? [Shin♥]

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Kalei J. Yeon
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Kalei J. Yeon
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Besoin d'un rayon de soleil, tu veux bien être le mien ? [Shin♥] Vide
MessageSujet: Besoin d'un rayon de soleil, tu veux bien être le mien ? [Shin♥] Besoin d'un rayon de soleil, tu veux bien être le mien ? [Shin♥] Icon_minitimeLun 1 Aoû - 7:51



Trois mots. Il lui avait suffi de prononcer trois putains de mots pour le mettre en rogne. Lui qui était d'un tempérament si posé, si réfléchi. Il fallait le plus souvent rivaliser d'inventivité pour l'énerver et, preuve que son karma avait souffert de son dernier oubli de remerciement envers la vendeuse qui lui avait porté secours au centre commercial de Londres quand il avait dix ans, trois bêtes mots suffirent à le faire gronder jusqu'aux tripes. "Sexualité débridée" et "autodestruction". A première vue rien de bien méchant. En fait il aurait même été enclin à en parler si le sujet ne se révélait pas être précisément SA propre sexualité "débridée" et "l'autodestruction" qu'il en résultait. C'est pourtant ce qu'on fait chez un psy vous me direz, on parle de soi. Sauf que Kalei n'appréciait que très moyennement qu'elle s'occupe de ses affaires de fesses. Comme à chaque fois qu'elle allait aborder un sujet qu'elle savait délicat, elle avait commencé sa prise de parole par "Ta mère s'inquiète pour toi..." Coup bas, félonie, traitresse ! Elle savait parfaitement où appuyer pour obtenir toute l'attention du jeune coréen, attention qu'il aurait, dans cette situation, préféré porter sur un des innombrables bibelots qui décoraient joyeusement les meubles du cabinet. Observer son environnement, qu'il connaissait pourtant par cœur, lui semblait toujours plus intéressant que de l'écouter lui faire la morale. Aucunement dérangé par le fait que c'était absolument irrespectueux, c'était quelque chose qu'il faisait assez souvent désormais. Il pouvait réciter le contenu de chacun des diplômes exposés dans cette superbe armoire aux grandes vitres toujours propres et au bois foncé, presque ébène. Il pouvait vous dire qu'on était mardi et que donc la mixture qui refroidissait lentement dans la tasse sagement posée sur le bureau était un thé à la menthe, quelque chose dont le docteur en psychologie Kumiko Nakagawa raffolait. Elle ne s'autorisait toutefois son péché mignon que le mardi, il se rappelait vaguement qu'elle lui ait expliqué "qu'il était toujours plus sain de savoir se mettre des limites". Que de sages paroles. Il aurait pu fermer les yeux et vous décrire l'endroit sans rien omettre. Un appartement spacieux et de bon goût, décoré par de nombreux souvenirs d'aussi nombreux voyages. Des couleurs chaudes et propices à la confidence, un appartement bien ranger, un appartement de femme établie et épanouie. Célibataire et sans enfant. Une pièce cosy, d'un violet ardent pour seul cabinet, ainsi le boulot n'est jamais bien loin. Tout, de la tache très légère d'humidité au-dessus de l'aquarium dans le fond droit de la pièce de séjour, aux couleurs chatoyantes que la lumière faisait danser sur le mur à sa gauche en traversant une lampe à huile tout droit venue de Marrakech. Seulement aujourd'hui il ne le fera pas. Elle savait pertinemment qu'en évoquant la pseudo inquiétude de sa mère, inquiétude qui n'avait jamais été que l'écho de sa propre inquiétude à elle, elle avait capter l'attention du jeune homme, du moins pour le début de la séance. Quand bien même le sujet de la conversation allait très rapidement le faire sortir de ses gonds.
Ce n'était pas un bon jour, en fait ce n'était même pas une bonne semaine. Cela faisait quelques temps déjà que Kalei devenait étrangement irritable, mût par un énergie malsaine qu'il ne pouvait canaliser quand bien même il passait sa journée à courir dans tous les sens. Les gens l'entourant mettaient ça sur une simple "mauvaise passe" comme tous les adolescents pouvaient en connaitre, d'autres s'étalaient en théorie sur le stress, le manque de sommeil, le manque d'ami,... C'est vrai qu'il fallait le connaitre, faire partie de son univers, de sa bulle pour voir en ce débordement d'énergie plus qu'une réaction naturelle à un quelconque désagrément. Dans le cas de Kalei ce n'était rien plus que le train train de la bipolarité. Enchainer entre périodes de profondes manies et périodes de dépression lorsque le traitement perdait de son efficacité. C'était à se demander pourquoi on avait changé la dénomination de cette maladie sous le terme bipolarité, psychose maniaco-dépressive lui allait très bien aussi. Peut-être était-ce un peu long.

Il ne put s'empêcher de grogner quand elle lui posa sa première question.
KUMIKO ▬ « Te rappelles-tu du nombre de partenaires que tu as eu ces cinq derniers mois ? »
Il ne prit pas la peine de lui répondre, se contentant de croiser les bras, le visage soudain assombrit par l'exaspération. En soit, cela ne le dérangeait pas tellement de parler de sa sexualité avec Kumiko, mais seulement quand il était bien luné et qu'elle se contentait juste de l'écouter et de prendre des notes. Posant de temps en temps l'une ou l'autre question rendue anodine par le fait que ce ne soit rien de plus qu'une conversation patient-psychologue. Là, elle tenait clairement à lui faire passer le message: "ce que tu fais n'est pas sain." Aux dernières nouvelles, il ne lui demandait absolument pas son avis. Devant son manque de réaction Kumiko reprit la parole.
KUMIKO ▬ « Beaucoup trop pour un gamin de dix-sept ans ! Surtout sur une si courte période. »
Attention mademoiselle la vieille fille, pas d'insulte parce que le gamin il est sur le point de te dire que tu peux aller te faire foutre et que cela te ferait d'ailleurs le plus grand bien... Kalei se retint de justesse en détournant rageusement son visage de la psychologue. Il se haïssait d'être ainsi, une petite voix dans sa tête lui criait qu'il était désagréable, mal poli et qu'il devrait plutôt se montrer reconnaissant de l'attention qu'on lui offrait avec cette soudaine tendresse maternelle. Cette voix c'était lui, dans le fond de sa tête, sauf que présentement il ne l'entendait pas plus qu'un simple chuchotement désagréable. Ce qui avait le don de l'irriter un peu plus encore. Le jeune homme était aliéné, il n'était pas vraiment lui et il ne s'en rendait à peine plus compte. Elle voyait bien que Kalei ne l'écoutait plus depuis qu'il avait détourné les yeux, elle ne se laissa pas abattre pour autant, attendant patiemment que le jeune homme revienne sur terre. Lorsque, surpris par le silence à peine troublé par le bourdonnement dans son crâne, Kalei revint à leur séance, ce fut de plus mauvais poil encore que lorsqu'il s'était réfugié dans le brouillard que formaient ses pensées. Il pouvait voir toute la tendresse et l’inquiétude que lui vouait sa jeune psy, mais cela n'eut pas le don de le calmer pour autant, néanmoins il accepta de mauvaise grâce d'ouvrir la bouche, peu conscient de ce qui allait en sortir.
KALEI ▬ « Je ne vois pas bien pourquoi on parle de ça encore une fois. »
Oh bien sûr qu'il savait parfaitement pourquoi ça revenait sur la table. Parce que rien n'avait changé depuis la dernière fois. Il avait promis de faire un effort, d'essayer de s'impliquer dans une relation stable et durable plutôt que de sauter sur le premier beau cul qui passait sans même vraiment chercher à savoir à qui il appartenait. Mais quel ado de dix-sept ans voulait s'impliquer dans quoi que ce soit de sérieux ? Qui plus est quel étudiant dans sa position ? Une relation durable, la bonne blague. Cela impliquait beaucoup trop, ça impliquait qu'il laisse voir à cette personne qui il était, un jeune homme perturbé et écorché vif. C'était laissé quelqu'un gratter la carapace, entrer dans sa bulle. Et c'était définitivement beaucoup trop pour lui. Il voulait juste être un adolescent comme tous les autres. Certes il était conscient qu'adopter des comportements nymphomanes n'était pas spécialement la bonne technique pour cela, mais que pouvait-on lui prescrire d'autre ? Une bonne cuite ? Il lui était interdit de boire à cause des médicaments, mais aussi parce que l'on ne pouvait savoir ce qu'il adviendrait de lui s'il se retrouvait complètement incontrôlable, sans aucune inhibition, aucune capacité de réflexion. Et s'il avait l'alcool triste ? C'était bien trop dangereux. Un petit joint ou un petit rail pour s'évader ? Pareil, c'était peu recommandé de mélanger ça aux médicaments et pour peu qu'il parte en bad trip, il ne donnait pas cher de sa peau. De ce point de vue il n'était pas étonnant qu'il évite le plus possible les soirées estudiantines. Trainer avec des gens bourrés ou déchirés quand vous êtes d'une sobriété sans faille et que vous n'en avez pas l'âge, en voilà une bonne chose pour les nerfs. Il ne lui restait en tout et pour tout que les plaisirs de la chair pour l'éloigner un peu du foutoir qu'était sa tête en période de trouble. C'était le genre de moment où il pouvait tout lâcher, où il arrêtait littéralement de penser, où le bourdonnement incessant de sa tête ne lui parvenait plus. C'était un moyen de décoller, de s'en aller de ce monde pourri juste l'espace d'une heure ou deux. C'était peu, mais c'était suffisant pour qu'il ait l'impression d'être aussi normal que la personne sous lui. Le côté salvateur de la chose n'avait pas échappé à sa psychologue, après tout c'était son métier de comprendre ce genre de réaction de survie, mais il n'empêchait qu'elle n'avait jamais eu tort. C'était malsain comme comportement et il était assez intelligent pour le savoir quand bien même il faisait celui qui ne comprenait pas. Il continua à faire sa tête de cochon le reste de la séance. Ce fut donc Kumiko qui parla la majeure partie de l'entretien. Il avait capter quelques phrases au hasard, quelques questions également. Des choses comme "...tu sais très bien que plus que quiconque tu as besoin de stabilité Kalei...", "...je sais que tu as besoin de te sentir exister..." ou encore "... ça ne te dis vraiment rien d'avoir une petite amie avec qui partager tes..." Il n'avait pas écouté la question jusqu'au bout, pas plus qu'il ne lui avait répondu. Recroquevillé dans son mutisme. En temps normal cette question ne l'aurait aucunement dérangé, mais aujourd'hui elle eut le don de le faire rager. C'était le métier de cette fille de ne pas avoir de préjugés pourtant il le sentait, à chaque fois, elle n'était pas à l'aise avec l'idée d'homosexualité. Convaincue que ça lui passerait, certainement. Il fut donc tenté de la couper pour ajouter "ou petit ami" histoire de l'exaspéré un peu, mais il ne voulait pas lui laisser l'opportunité de lui faire à nouveau le sermon sur la difficulté que représentait une relation entre personnes du même sexe. Une fois ça lui avait suffi. Lorsqu'il sortit enfin du cabinet, Kalei était plus remonté que jamais et sa mère n'eut pas besoin de le regarder pour le voir. Elle ressentait la confusion et la douleur sourde de son fils, sa rage, sa rancune, son exténuation, son agitation, comme si tout ça suintait par les pores de sa peau. Il était vraiment temps qu'ils retournent à l’hôpital pour réadapter son traitement, elle ne supportait plus de voir son bout de chou dans ce état. Et le vrai Kalei lui manquait. Le trajet qui les reconduire à l'académie se passa dans l'agitation maladive du jeune garçon. Tirant sur ses vêtements pour les lisser, remettant une mèche de cheveux en place toutes les trente secondes, passant un chiffon pour attraper une poussière inexistante sur le tableau de bord, vérifiant son sac de cours presque aussi souvent qu'il ne jetait un regard quasiment effrayé aux voitures les entourant. La jeune maman posa sa main sur la cuisse de son fils, un geste futile, mais cela sembla le calmer très légèrement. Assez pour qu'elle puisse se permettre, une fois arrivée devant l'académie, de passer une caresse bienveillante sur sa joue et lui souhaiter une bonne fin de journée. Elle lui rappela leur rendez-vous à l'hôpital le lendemain fin d'après-midi puis s'en alla non sans un dernier regard inquiet dans son rétroviseur.

Kalei était retourné machinalement à sa chambre, le regard dans le vide. La plupart des élèves étaient à leur dernière heure de cours de la journée, les couloirs étaient donc relativement paisibles. Tant mieux, il n'aurait pas aimé croiser qui que ce soit dans l'état dans lequel il était. A fleur de peau il avait enfilé un Tshirt noir sans manche, informe et trop large pour lui, il ne couvrait que très peu les épaules et dévoilait allègrement le dessus de son torse et de son dos. Un short de sport blanc, des baskets et il sortait une fois de plus de sa chambre. L'Ipod dans les oreilles, une bouteille de jus de pomme à la main, il partit d'un pas vif au parc. Dans ses périodes de manie, il courait quasiment tous les jours à s'en épuiser. Aujourd'hui n'avait pas fait exception. Ses jambes le brûlaient, son rythme cardiaque irrémédiablement haut, son souffle dangereusement court, mais il s'en fichait complètement. Même après deux heures à vaciller entre footing lent et course rapide, il continuait de courir. Il avait toujours eu une bonne condition physique et courir était un des sports qu'il affectionnait le plus. Néanmoins, fut un moment où ses jambes semblèrent sur le point de céder sous son poids plume à chaque enjambée, il tira sur la corde de ses ressources encore une grosse demie heure. Lorsqu'il se mit à marcher, fébrile, il ne savait s'il se sentait mieux. On aurait dit que son esprit était aussi engourdi que ses membres épuisés par l'effort. Il entamait un énième tour du parc en marchant par automatisme. Rien, il n'y avait rien dans sa tête, rien de plus que le bourdonnement incessant qui allait de pair avec l'affaiblissement de son traitement. Lorsqu'il reprit pied avec la réalité, il avait récupéré. Son souffle était calme, son cœur revenu à son rythme naturel, ses pensées avaient envahi sa tête comme on donnait le départ à une course de papillons. Dans sa torpeur il se força alors à regarder autour de lui, à observer, à prendre conscience de son environnement. Il s'était enfoncé machinalement dans un coin du parc qui lui plaisait pour sa tranquillité et quelque part, là-bas dans l’herbe, une silhouette l'attirait. Il ne l'avait vue que du coin de l’œil, il savait pourtant qui il trouverait en s'approchant. Le cœur soudainement plus léger il s'approcha lentement du jeune homme, avant de s'asseoir, avec toute la grâce qu'il lui restait, à ses côtés. Une fois assis, il se rendit compte que cette fois-ci il était peut-être allé trop loin et il espérait qu'il n'aurait pas à se relever avant un petit moment. Kalei se pencha sur son ami et posa délicatement ses lèvres dans son cou d'un geste bref. Oui c'était sa manière de lui dire bonjour. Quoi ce n'est pas de bon ton ici ? Et bien tant pis. Il finit par s'étendre dans l'herbe dans un soupir bien heureux, sans un mot. Quoi qu'une fois couché il tendit le bras vers Shin, lui tendant sa bouteille.
KALEI ▬ « Jus de pomme ? »

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Shintaro Yakusho
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Shintaro Yakusho
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MessageSujet: Re: Besoin d'un rayon de soleil, tu veux bien être le mien ? [Shin♥] Besoin d'un rayon de soleil, tu veux bien être le mien ? [Shin♥] Icon_minitimeLun 1 Aoû - 17:46

Pour une fois, cette journée n’était pas aussi désagréable que d’habitude. Et pourtant, elle ressemblait exactement à celle du jour précédent, et celle du jour encore d’avant et ainsi de suite. Toujours la même routine que Shintaro ne supportait pas. Un réveil agité, à cause de Kyung Rok et Junho qui semblaient vouloir être sûrs que tout l’internat soit debout tellement ils se chamaillaient bruyamment. Shintaro ne put même pas avoir ses quinze heures de sommeil ! Pour une fois, il se décida donc à aller au premier cours de la matinée. Même le professeur n’en croyait pas ses yeux de le voir dans sa classe. Mais de toute façon, qu’il soit là ou pas, ça ne changeait pas grand-chose. Il était aussi actif que s’il était dans son lit en train de dormir. Il est même fort possible que les gens ne le veulent pas en classe, tellement il dégageait une sorte d’aura négatif dans toute la classe. Et la journée passa lentement… terriblement lentement. C’est sûr qu’en se levant aussi tôt, la journée était tout de suite plus longue ! Une journée longue et ennuyeuse… Comme d’habitude.

Il passa donc sa journée en cours, à gribouiller sur son cahier ou à regarder par la fenêtre perdu dans son petit monde duquel personne ne peut l’extirper. Et pourtant, dans sa contemplation de l’extérieur, il vit une figure familière traverser la cour et se diriger vers la sortie de l’académie. Bien sûr, bien qu’il soit loin, il reconnu tout de suite Kalei. Il ne lui fallu pas longtemps pour faire deux plus deux et comprendre où il se rendait, étant donné le jour qu’on était. C’était exactement le même jour tout les mois. Il allait voir sa psychologue. Comment Shin le savait-il ? Non, ils ne se sont pas rencontrés dans la salle d’attente si c’est ce à quoi vous pensez ! C’est bien plus simple ! Kalei lui a juste dit. Incroyable non ? Ce secret qu’il cherche à dissimuler, cette vérité qu’il tient absolument à cacher du regard des autres par n’importe quels moyens. Il le dévoila à Shin aussi simplement que s’il lui disait qu’il aimait les chats ou plutôt les chiens, vu que Kalei n’aimait pas les chats. Shin ne dit rien ce jour là, il se contenta d’un presque imperceptible mouvement de la tête pour montrer qu’il avait bien acquis l’information. Cela suffit à Kalei, il devait sûrement avoir besoin qu’au moins une personne le sache. Garder un secret est vraiment une chose insupportable. La peur d’être découvert, l’envie impossible de se confier. Shintaro connait très bien ce sentiment. Il fit même quelque chose de désespérer et de risqué juste après la confession de son ami. Il lui avoua. Il lui avoua aussi simplement que Kalei lui dit pour la psy qu’il était un Akatenshi. N’importe quel autre Akatenshi n’aurait jamais laissé glisser cette déclaration aussi facilement. Il y a toujours trop en jeu, trop à perdre si la personne en face de vous n’était pas vraiment celle que vous pensiez. Kalei ne réagit pas aussi passivement que Shin. Il faut dire que la nouvelle était de taille ! Mais Kalei savait vraiment bien s’y prendre avec lui, il ne le brusqua aucunement et d’un simple regard, il lui posa mille questions. La première à laquelle Shin répondu fut forcément quel pouvoir le discret et taiseux Shintaro Yakusho pouvait-il bien cacher ? Comme de plus éloquent que l’action plutôt que les mots ? Shin attrapa une feuille vierge de son carnet à dessin et d’une simplicité enfantine, il l’alluma d’une flamme bleue et vacillante. Aucun mots ne furent dit pendant tout le temps de la combustion. Shin fixa le feu jusqu’à ce qu’il ne lui reste que des cendres brûlantes dans la main qu’il laissa doucement se dissiper au grès du vent. Finalement, ce fut l’une de meilleures décisions de sa vie. C’était comme si un poids s’évapora de ses épaules lorsqu’il vit que Kalei souriait à la vue de cette flamme bleutée qui n’avait rien de naturelle. Pas de mensonges, pas de tromperies, aucunes façades devinrent vite les caractéristiques de leur relation. En même temps, qui avait-il à caché lorsque la personne en face de vous vous rappelez douloureusement vous-même ?

Depuis ce jour, chaque mois, il attendait patiemment de savoir si la consultation s’était bien passée. Parfois oui, et bien d’autres non. Est-ce que Shintaro va voir un psychologue lui aussi ? Non. Il lui a été recommandé plusieurs fois par ses professeurs d’en consulter un. Mais il la toujours refusé. Et puisque son père semblait n’en avoir royalement rien à faire, il ne fut pas forcé d’y aller. Pour une fois, l’indifférence déconcertante de son père était la bienvenue. Pourquoi ne se donnait-il pas les moyens d’aller mieux ? Peut –être bien parce qu’il avait besoin de cette douleur, cette tristesse pour ne jamais oublier. Stupide n’est-ce pas ? Shintaro ne se voile pas la face, il sait parfaitement que plein de gens ont déjà vécu ce qu’il a vécu, et même pire. Que pouvait-il vraiment savoir à la douleur ? Il ne cherche pas à s’exposer en victime ou comme un martyr. Il veut juste vivre dans le passé, dans les souvenirs, la nostalgie. Y a-t-il vraiment quelque chose de mal à ça ?

Une règle en fer qui tomba par terre le ramena dans la réalité, Shin finit le peu de ce qui restait de l’après midi en écoutant enfin ce que disait les professeurs. Il serait peut être temps que Shin termine l’école. A son âge, la plupart sont déjà entré dans la vie active ou font de grandes études. Bon, les grandes études, il peut laisser tomber. Mais connaissant son père, il a sûrement de GRANDS projets pour ce fils dont il est si fier ! Enfin bref, il sait que de toute façon il lui trouvera bien quelque chose. Faut-il encore quitter cette école. Ils vont bien finir par en avoir marre de lui nan ? Quand la cloche sonna, Shin sentit enfin son supplice arriver à sa fin ! Il sortit lentement de la classe en se demandant s’il retournait à sa chambre ou pas. Finalement, il préféra aller s’installer dans le parc. Sûrement son endroit favori pour son calme – enfin la plupart du temps – Une fois assis dans l’herbe, il sortit son mp3 de son sac en même temps que son carnet à dessin. Il mit son casque en place et quitta définitivement le monde réel pour un bon moment. Il pourrait rester des heures comme ça, écoutant ses musiques préférées et dessinant dans la fraicheur de cette fin de journée d’avril. Armé de son carnet et d’un fusain, il se mit à faire des esquisses de presque tout ce qu’il voyait. Un arbre, un écureuil, un surveillant qui passait non loin mais finalement il s’arrêta sur un oiseau en plein vol qu’il dessina avec précision et habilité en noir et blanc, jouant surtout avec les ombres de façon à presque donner vie à ce volatile. C’est comme si cet oiseau de cendre noire était près à décoller du papier et à s’envoler. Et vous voyez, c’est exactement à ce moment là précisément, que Shin sentit enfin que ce jour était bien meilleur que le précédent. On pourrait même dire qu’il était de bonne humeur ! Plus rien n’importai à ce moment là et c’est ces instants qu’il chérissait les plus.

Ce qui le reconnecta à la réalité ? Un contact. En temps normal, Shintaro aurait fait un bond de douze mètres pour s’éloigner si quelqu’un le surprenait en lui baisant le cou, enfin ça c’est en temps normal. Il avait tout de suite reconnu l’aura de Kalei et n’a donc même pas pris la peine de bouger. Les gens pensent que Kei est inapprochable et froid, en fait ils se trompent énormément, il est assez tactile et chaleureux à ses heures. Shintaro enleva son casque et posa son carnet à côté de lui pendant que Kalei s’allongeait. Vous savez ce sentiment un peu désagréable quand quelque entre dans votre espace vital comme ça sans prévenir ? Shin ne le ressent jamais lorsqu’il s’agit de Kalei. C’est comme si leur deux espaces vitaux ne faisaient plus qu’un et que toutes leurs émotions y étaient mélangées. Une bouteille lui fut tendue et il l’accepta sans vraiment réfléchir. Il en bu une gorgée avant de la rendre à son propriétaire. Kalei resta étendu par terre et Shin en profita pour l’observer un peu. Lorsqu’il vit la tenue de sport, il comprit tout de suite que la consultation n’avait pas due bien se passer. Shin savait très bien que quand Kalei était énervé ou frustré, il se défoulait en faisait beaucoup de sport, parfois même jusqu’à l’extrême. Bien que Kalei avait l’air assez détendu par sa course, Shi ressentait comme une véritable rage noire émaner encore de lui. N’importe qui aurait posé la question stupide : Alors comment ça c’est passé ? Mais Shin savait exactement que Kalei ne voulait pas entendre ça. S’il voulait lui dire et laisser toute la frustration qu’il à garder s’exprimer, il le fera. Il n’a pas besoin de Shin pour le pousser à dire ce à quoi il pense. Alors Shin n’ouvrit même pas la bouche, appréciant la douce brise fraiche et le silence ponctué de la respiration encore un peu haletante de Kalei. Même s’il n’y avait presque aucun dialogue entre les deux jeunes hommes, ca ne les empêchait pas d’être vraiment proches et de parfaitement de comprendre. Shin attendit, il attendit simplement que Kalei se manifeste, qu’il veule parler de sa journée, ou au contraire tout oublier et parler d’autre chose, Shin ne lui posera aucunes questions de toute façon.
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Kalei J. Yeon
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MessageSujet: Re: Besoin d'un rayon de soleil, tu veux bien être le mien ? [Shin♥] Besoin d'un rayon de soleil, tu veux bien être le mien ? [Shin♥] Icon_minitimeDim 14 Aoû - 0:20




Il n'était pas certain d'avoir envie de parler de sa journée, il ne le faisait que rarement de toute façon. Encore moins avec Shin. C'était presque triste de se dire que ces deux-là ne se parlait quasiment jamais de choses simples, de choses comme la pluie et le beau temps. Presque. Ça l'aurait été si cette situation ne leur avait pas tout de suite convenu à chacun. Allongé dans l'herbe fraiche, le ciel bleu se reflétant dans ses yeux en amandes, Kalei laissa échapper un léger soupir de satisfaction. Il se releva l'espace d'un instant et inspecta les environs rapidement avant de retirer son T-shirt, une brise très légère parcouru alors sa peau surchauffée et marquée à vie par les événements (qui m'aime me suive =D). Il n'avait jamais vraiment aimé se balader dans pareille tenue, quand bien même il était conscient de ne pas être trop mal foutu, mais vu qu'il n'y avait personne d'autre qu'eux deux il allait se le permettre. Il sentait le vent courir le long de son torse, buter contre la chair malmenée par les cicatrices que le temps n'avait réussi à faire disparaitre, s’engouffrer près de ses côtes comme s'il tentait de faire s'en envoler les deux plumes d'encre. L'herbe fraiche lui chatouillait les épaules et un frisson de délectation le parcouru, allant accrocher au coin de ses lèvres un léger sourire. Toujours cette cacophonie dans sa tête, toujours ses jambes le brûlant pour lui rappeler qu'il abusait à chaque fois un peu plus, toujours cette sensation au creux de l'estomac, cette nervosité, cette envie d'en finir. Et en même temps, il se sentait bien, ou mieux du moins, comme si la présence de Shin suffisait à apaiser tous ses sens. Il se laissa aller à fermer les yeux. Encore une fois, pas un mot, pas un échange. Le jeune anglais senti le regard de son ami sur lui et il ne lui en fallait pas plus pour être convaincu que Shin savait parfaitement que sa journée ne s'était pas fort bien passé. C'était l'avantage d'avoir quelqu'un à qui on ne cache rien, il n'y a même plus besoin d'explication. Certes il aurait pu lui parler un peu de sa séance, mais il n'en avait pas envie la tout de suite. Il n'avait envie de rien, l'impression de tourner à vide comme toujours. Il finit par ouvrir les yeux, contemplant en silence quelques nuages avant de finalement ouvrir la bouche.
KALEI ▬ « J'ai rendez-vous à l'hôpital demain après-midi... »
Il n'avait pas vraiment prévu de parler, c'était sorti tout seul et il ne savait pas plus pourquoi ça plutôt qu'autre chose. Il n'avait pas non plus maitriser le ton de sa voix en parlant et on pouvait clairement sentir le soulagement derrière l'intonation plutôt morose. Il n'aimait pas l'hôpital, autant qu'il y était presque abonné, c'était un endroit qu'il détestait et auquel il n'avait jamais réussi à s'habituer. Les odeurs de désinfectant, les blouses blanches, les chariots à médicaments avec un tas de seringues dessus, le sang, les bactéries,... tout cela, il aurait pu s'y faire avec un peu de temps. Il aurait pu se faire à toute cette misère poussiéreuse sous la javel, mais jamais il n'aurait réussi à se faire à l'hypocrisie et à la pitié. Tous ces grands médecins se prenant pour Dieu qui un jour viennent t'annoncer que tu es gravement malade. Dans la même phrase, comme si ça ne suffisait pas comem coup de massue, ils n'hésitent pas à te dire qu'il ne faut malgré tout pas perdre courage et garder le sourire. Leurs yeux te condamnent et leurs sourires te détruisent. Toute la pitié, la compassion mal placée, les faux-espoirs... C'est tellement plus simple de gérer un patient qui accepte son sort que l'on n'hésite pas à l'abrutir d'une fausse bonne nouvelle et de deux ou trois calmants pour se rendre la vie plus simple. Comme si c'était à tous ces médecins de vivre avec la peur imminente de fermer les yeux et de ne plus jamais les ouvrir. Kalei aimerait tous les voir ces bâtards si, un jour, on leur annonçait qu'ils n'avaient plus que quelques années à vivre, comment réagiraient-ils ? Auraient-ils se foutu courage qu'ils vous recommandent et ce sourire qu'il vous prescrivent à coup antidépresseurs ? Se battraient-ils ? Se supporteraient-ils ? C'est tellement facile de jouer avec la vie des autres que ces gens en oublient pour la plupart d'être humain. Non, tout ça, tout ce cirque, c'était bien trop pour Kalei.
La chair de poule et un frisson désagréable le sorti de ces sombres pensées. Il secoua la tête, rejetant une mèche ou deux qui lui chatouillaient le visage d'un mouvement presque rageur. Il n'en pouvait plus de broyer du noir, il avait l'impression que rien ne pourrait jamais le sortir du brouillard. Il avait hâte que son traitement soit réadapter, que tout ce bruit, toutes ces voix dans sa tête se taisent. Il sentait cette douleur sourde lui couler par tous les pores de la peau et il ne devait pas être le seul à l'avoir remarqué. Il se redressa, cherchant les yeux de Shin. Lorsqu'il les trouva, il lui adressa un sourire et un petit clin d’œil. C'était bientôt fini, tout allait aller mieux. Il se le répéta quelques fois, cherchant un peu de patiente au fond de lui et un peu de courage dans les trais fins de son ami. Il finit par se sentir moins en détresse et un nouveau soupir de satisfaction lui échappa. C'était malsain à quel point un simple regard inquiet de Shin pouvait lui broyer le cœur et à quel point un de ses sourires l'aidait à remonter à la surface. Malsain, mais que pouvaient-ils y faire ? Kalei se réinstalla. Couché, la tête posée sur les jambes de Shintaro. C'était pas grand chose, juste assez en fait. C'était dans ces moments de perdition que Kalei cherchait le plus de contact possible et sentir son ami tout près l’apaisait, encore une fois. Il jeta un œil au carnet de dessin posé un peu plus loin. Il aimait bien regarder Shin gribouiller, esquisser, dessiner, il était doué. Le jeune anglais observa l'oiseau volé sur la page blanche, l'air serein. Ouais, il était vraiment doué.
KALEI ▬ « Dis Shinie, tu trouves que je me comporte comme un petit con ? »
Encore une fois, il avait parlé sans même en avoir vraiment eu conscience. C'est que ça le chiffonnait un peu. Kumiko avait déjà été un peu brutale dans ses propos lorsqu'il s'agissait de sortir Kalei de sa torpeur, mais jamais elle n'avait usé d'insulte et jamais elle n'avait semblé le penser à tel point. Il avait vu sa colère, il l'avait lu dans ses yeux comme on ne peut rater une enseigne lumineuse de dix mètres de haut et pourtant, ça ne lui avait vraiment rien fait. Après tout, peut-être qu'il était devenu cet être détestable qu'elle lui décrivait avec fureur... Il n'était pas comme ça n'est-ce pas ? Ce n'était pas vraiment lui. Si ?



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Shintaro Yakusho
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MessageSujet: Re: Besoin d'un rayon de soleil, tu veux bien être le mien ? [Shin♥] Besoin d'un rayon de soleil, tu veux bien être le mien ? [Shin♥] Icon_minitimeMer 17 Aoû - 12:13

Shintaro observa son ami du coin de l'œil silencieusement. Il le vit retirer son haut, frissonner, avoir un air serein, sourire... Pendant tout ce temps où les pensées et les émotions se bousculèrent dans l'esprit du jeune anglo-coréen, Shin ne put qu'assister impuissant à la souffrance de son ami. Car il le savait, au plus profond de lui, il ressentait lui aussi toutes les peines de Kalei. Cette faculté de toujours aussi bien ressentir les émotions de l'autre peut être salvateur ou fatal. Dans un cas comme celui là où Shin se sentait plutôt bien, avoir son ami qui souffre aussi près de lui, c'était comme si une force le tirai plus bas encore, là où il ne ferai plus qu'un avec les sentiments de Kalei. Cependant, Shin essaye toujours de rester le plus positif possible, car il sait que de son côté, Kalei avait besoin que quelqu'un calme ces sensations qui le rendait fou. Et Shin était justement là pou ça. Pour permettre à Kalei de ne pas sombrer.

▬ « J'ai rendez-vous à l'hôpital demain après-midi... »

Cette phrase vint briser le mutisme qui s'était installé entre les deux jeunes hommes. Kalei était toujours celui qui parlait le premier, car Shin ne parlait pratiquement jamais. Que pouvait-il bien lui répondre ? Shin pouvait deviner au ton qu'utilisait Kalei quelle était la raison de cette visite médical. Kalei devait surement souffrir énormément pour qu'il désire presque aller à l'hôpital. Kalei détestait les hôpitaux, tout comme Shin, ce sont souvent ceux qui y passent le plus de temps qui supportent le moins d'y être. Derrière le soulagement, il y avait cette nervosité qui était toujours présente lorsque Kalei pensait aux hôpitaux. Au fond de lui, Shin regrette toujours un peu de ne pas savoir communiquer, de ne pas trouver les mots qui pourraient sauver Kalei...

Kalei lui adressa un petit sourire, puis vint poser sa tête sur ses jambes. Et Shin se lassa faire, s'il rejetait son ami maintenant, il serait complètement brisé et désemparé. De plus, il n'avait aucunes raisons de le repousser. S'il évite autant les contacts physiques c'est pour se protéger, lui et son pouvoir. Mais puisque le jeune homme couché sur ses jambes savait déjà tout, il n'avais pas besoin de se cacher et d'être sur ses gardes pour une fois. Il le regarda s'installer confortablement mais Shin fut plus que surpris par la question que lui posa Kalei.

▬ «Dis Shinie, tu trouves que je me comporte comme un petit con ? »

C'est assez rare pour Kalei de demander l'avis de quelqu'un sur lui-même comme ça. Il devait vraiment se remettre en question. Shin ne savait pas quoi répondre. Etait-t-il un "petit con" comme il disait ? Pourquoi même se dénigrait-il ainsi ? Etait-ce à cause de ce que la psychologue a put lui dire ? Shin prenait du temps, et très vite, Kalei, impatient, le regarda avec des yeux si tristes et si avides de vérité que Shin était désemparé. Instinctivement, Shintaro posa délicatement une main sur la tête de Kalei, laissant ensuite ses doigts caresser doucement ses cheveux. Par ce geste tendre, Shin espérait calmer son désordre intérieur. Pensait-il vraiment qu'il se comportait mal car il avait de nombreuses aventures ? Certes, ce n'est peut être pas une situation favorable, mais Kalei était loin d'être le seul à avoir choisi cette façon de vivre. Devait-on le condamner pour être comme les autres ? Non, non je ne crois pas. Shin soupira calmement et esquissa un léger sourire, discret mais sincère.

▬ « Non. Tu dois vivre ta vie comme tu l'entends. »


Shin dit la première chose qui lui vint à l'esprit. Sans ce soucier si c'était vraiment ce qu'il voulait entendre. Mais Shintaro ne penser pas avoir tort pour autant. Si Kalei était un " petit con " comment pourrais-t-on qualifier ceux qui sont bien pires que lui ? Selon Shin, Kalei n'a jamais rien fait de répréhensible. Mais Shin n'était ni dupe, ni menteur. Même si pour Kalei, il s'agissait d'un besoin presque médical, Shin restait persuadé que ça ne le guérira jamais. Pour l'instant, cela suffisait à le calmer, mais après ? Quand ça ne suffira plus, que fera-t-il ? Le jeune akatenshi ne préférait pas y penser. Mais nous vivons dans le moment présent, et si coucher avec de nombreux hommes aidait Kalei a allait mieux, Shin ne pouvait qu'approuver et supporter son ami.

Le ciel s'assombrissait à vue d'œil et la nuit arrivait à grands pas, en avril, les journées étaient plutôt courtes. Un vent assez froid se leva, et Kalei, bien qu'encore sous l'effet de son effort sportif, devait surement commencer à avoir froid sans son haut et un simple short. Tout en continuant de peigner les doux cheveux de l'anglais, Shin posa une main sur son torse. Technique de drague ou geste suggestif ? Aucun des deux, mesdames et messieurs ! Shin utilisa son pouvoir pour remplir Kalei d'une douce chaleur apaisante. Il ne sera pas victime de ce satané vent du soir ! Shin n'allait quand même pas laisser son ami tomber malade !

Shin pris un moment pour inspecter le torse de Kalei. La première chose que Shin vit ne fut pas le tatouage ou la morphologie agréable. Mais bien les cicatrices qui ornait son corps. Elles étaient presque semblables à celle de Shin, celles qui était cachées par sa montre au poignet droit. Celles qui ne partiront jamais. Le regard de Shin se déplaça vers le visage de Kalei qui avait l'air assez serein. Shin sourit et regarda le ciel. Les nuages prenaient des teintes oranges et roses. Shin se mit à émettre plus de chaleur corporelle tel un véritable radiateur. Ce pouvoir pouvait être utile après tout. Shin n'aimait pas son pouvoir car pour lui il n'était que destructeur et meurtrier. Mais aujourd'hui lui prouva le contraire et grâce à ça, il se sentait mieux.
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Kalei J. Yeon
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MessageSujet: Re: Besoin d'un rayon de soleil, tu veux bien être le mien ? [Shin♥] Besoin d'un rayon de soleil, tu veux bien être le mien ? [Shin♥] Icon_minitimeMar 23 Aoû - 9:23



SHINTARO ▬ « Non. Tu dois vivre ta vie comme tu l'entends. »
Il ne s'attendait pas à moins de la part de Shin. Une réponse brève, réfléchie, mais franche. Sur un ton nuancé. Un peu comme leurs humeurs. S'ils n'avaient pas été sur la même longueur d'onde tous les deux, Kei aurait parié qu'il ne lui avait dit ça que pour le rassurer. Il ne l'aurait pas nié, il avait besoin d'être rassuré. Mais quelque part dans le nœud au creux de son estomac, le jeune anglais sentait qu'il fallait avant tout qu'il prenne un peu de recul sur lui même. Elle ne lui avait pas seulement fait des reproches quant à sa manière d'agir dans ses moments de trouble, sur ses façons, certes peu conventionnelles, de sortir la tête de l'eau; cette fois elle lui avait également fait des reproches sur sa manière de vivre toute entière. Autant elle pouvait comprendre qu'il perde les pédales lorsque son traitement faisait défaut, rien de plus normal que de multiplier les faux pas lorsque dans votre tête résonne un cri de désespoir presque constant, un bruit de fond de pleurs, de sanglots, d'hallucinations. Qui aurait d'ailleurs pu lui faire le moindre reproche sur le fait qu'il collectionnait les conneries une fois parti dans un monde dont personne ne faisait l'expérience, personne sauf lui. C'était compréhensible, on lui vouait d'ailleurs pitié et compassion rien que pour ça. Mais apparemment, même sa manière de vivre sa lucidité déplaisait à sa psy. D'après elle, il n'était pas suffisamment impliqué, il ne faisait pas assez d'effort, il cultivait la nonchalance et l'indifférence. Il est vrai que Kalei pourrait être confondu avec l'homme aux nombreuses ambitions jamais avouées. Il soupira. C'est vrai, il avait besoin d'être rassuré. Besoin d'entendre qu'il n'était pas comme ça, qu'il avait gardé le côté passionné et jovial. Que très peu lui connaissait, c'est vrai, mais qu'il avait malgré tout toujours essayer de garder, malgré les hauts et les bas. Lui qui avant cette brusque rechute s'était senti de mieux en mieux au fil des jours, il avait du mal à encaisser l'image qu'il semblait apparemment donner à sa psy. Il ne lui en voulait pas vraiment, c'était son boulot de le secouer de temps en temps, mais sur ce coup ci, ça n'avait pas eut l'effet escompté. Kalei en était sorti plus détruit qu'autre chose. Il avait besoin d'entendre que tout irait mieux dès demain et en même temps, il se sentait prêt à faire face aux excès de son comportement. Mais s'il devait se faire secouer et rabrouer, il préférait que ce soit son ami qui le fasse, pas une inconnue. C'était pour ça qu'il lui avait demandé à lui, parce que c'était son ami. Peut-être même celui qui lui était le plus cher, Shin était une sorte de bonne étoile. Sa bonne étoile. Une étoile qu'il était tellement désolé de saouler avec tout ses soucis, qu'il finit par gronder intérieurement d'être ainsi pathétique. Il fallait qu'il arrête de tirer une tête d'enterrement, qu'il arrête de se plaindre, qu'il arrête de souffrir. Il avait pour devoir de faire tous les efforts du monde pour s'extirper de cette glu morne qu'étaient ses pensées. S'il ne le faisait par pour lui-même, il le ferait pour lui, pour Shin. Parce que le jeune homme avait déjà assez de ses soucis à gérer pour en plus s'occuper des siens.
Ce n'est qu'après une nouvelle bouffée d'air frais que le jeune coréen prit conscience de la douce caresse dans ses cheveux. Cette dernière lui extirpa un léger frisson, une douce chair de poule qu'il essaya de contenir en fermant les yeux sereinement. Il ne s'était jamais caché d'être quelqu'un de tactile, à vrai dire il s'était attiré bien des foudres à cause de cela. Lorsqu'il ouvrit les yeux, il chercha une fois de plus ceux de son aîné, il aimait bien se perdre dans le regard sombre de Shin, sans trop s'expliquer pourquoi. Dans la contemplation de son visage entier en fait. Ses trais fins, le plus souvent figés dans une moue de rêve douloureux, un sourire doux dont Kalei se délectait quand il avait l'occasion de le voir. Mais c'était tout de même ses yeux avant tout. Sombres, luisants d'une détresse noble et amère à la fois. En fait c'était bien simple, c'était par leurs yeux que se faisait la plus forte des connections, la plus simple, la plus dénudé. Quand Kei se plongeait dans ces yeux en amande, il avait l'impression de se fixer dans le miroir. Ils n'étaient rien de plus que deux êtres avec des symptômes différents, mais souffrant des mêmes maux. Il y voyait un échos à ses propres peines, ses propres frustrations, mais aussi ses propres espoirs et plaisirs. C'est vrai qu'à première vue leur relation fusionnelle les faisait souvent passer pour le couple de dépressifs de l'académie, mais cela leur permettait également d'avoir leurs propres moments de bonheur, différent de ceux des autres, moins superficiels. Il ne faut pas croire qu'ils passent leur temps à tirer la gueule lorsqu'ils sont tous les deux, ça serait quand même un peu triste non ?
L'air s'était un peu rafraichit autour de lui, et Kalei échappa un nouveau frisson. Toutefois il n'était pas certain que cela soit réellement du à la température, il sentait encore la douceur déferler du corps de Shin. Il avait l'air bien, préoccupé peut-être un peu, certainement par lui en plus, mais bien. Pas pire que d’habitude en tout cas. Un bon jour pour son ami suffisait à mettre Kei de bonne humeur, à lui faire un peu oublier sa misère. Toujours les yeux encrés au visage de son ainé, le cadet n'arrivait à s'en détacher, toujours son petit sourire au coin des lèvres. C'était bête et c'était simple comme moment, mais c'était ce qu'il lui fallait, ce qui leur fallait. Pas de mot, il n'y en avait d'ailleurs pas souvent, juste deux âmes. Une main se posa sur son torse et la respiration de Kalei se coupa d'elle-même. Il se haït de cette réaction pas du tout à fait préparée. Ce n'était absolument pas une gêne, pas d'embarras, c'était une alerte. Une alerte qui cessa de retentir dans son cerveau lorsqu'il sentit une douce chaleur l'envelopper. Il ne lui en fallut pas plus pour comprendre et il gratifia son ami d'un énorme sourire rayonnant. Contrairement à Shin lui-même, Kei adorait quand ce dernier usait de son pouvoir. C'était tout bonnement fascinant les sensations que ça lui faisait. Il avait l'impression d'être totalement immergé dans un bon bain chaud, sans le côté humide. Il sentait petit à petit ses muscles raides se relâcher, son souffle s’apaiser plus encore qu'il ne l'était déjà. C'était agréable comme sensation, très agréable. Peut-être trop agréable même. Il n'avait pas lâcher les prunelles de son amis et alors qu'un soupir de bien être se faufilait entre ses côtés, l'alerte retentit une fois de plus dans sa tête. Il y avait encore un peu de lucidité au fond de lui, malgré la période évidente de trouble qui le faisait agir n'importe comment, il y avait une enseigne lumineuse qui clignotait dans sa tête. Une enseigne qui disait "Ne jamais céder, ne jamais coucher avec Shin". Pas quand il était comme ça en tout cas. A vous ça vous parait évident, seulement dans ce genre de mauvaises passades, Kalei n'était plus vraiment lui-même et réagissait à de nombreuses pulsions que l'on ne lui donnerait même pas en le voyant. Les garçons et filles qui passaient dans son lit, il ne les connaissait pas, il ne les respectait pas, il ne les aimait même pas. Ils n'étaient en quelques sortes que des objets. Shin n'était pas un objet et Shin avait tout son respect, c'était pourquoi cette enseigne clignotait frénétiquement alors que Kalei finissait par décrocher son regard de celui de son ami. Il posa ses mains sur celle posée sur son torse, ne voulant pas que ce contact s'arrête. Cette sensation de bien être, il voulait continuer à la ressentir, même si cela voulait dire qu'il allait devoir se battre contre ses mauvais instincts. Il finit par attraper les doigts fins de son ami, ceux qui étaient toujours dans ses cheveux et à jouer avec. Tournant cette main dans la sienne, caressant doucement la paume, mêlant ses propres doigts aux siens. C'était ridicule, mais depuis qu'il avait eu l'impression de voir une flamme en sortir, les mains de son ami le fascinaient. Douces, habiles. Oui, Kalei éprouvait une franche admiration pour son ami. Pas seulement à cause de ses pouvoirs d'ailleurs, mais pour tout ce qui constituait son être. Un être aussi frêle que lui en fin de compte et qu'il se promettait de toujours protéger. Kei sourit, il avait chaud, c'était étrange de voir la nuit tomber et d'avoir aussi chaud. Étrange, mais agréable. Aussi, il garda la main de Shin dans la sienne, appliquant un bref baiser au creux de celle-ci avant de tourner lui aussi les yeux vers le ciel qui revêtait doucement son pyjama, prêt à s'endormir.

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Shintaro Yakusho
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MessageSujet: Re: Besoin d'un rayon de soleil, tu veux bien être le mien ? [Shin♥] Besoin d'un rayon de soleil, tu veux bien être le mien ? [Shin♥] Icon_minitimeMer 24 Aoû - 9:18



Shintaro ne fut pas tout à fait sûr que le réponse qu'il offrit à Kalei l'aidait. Mais il l'a laissa planer dans le silence. Après, tout ne fut que silence et réflexion. Shin continuait à caresser doucement les cheveux de Kalei en l'observant. Dans ses yeux, dans son comportement, l'Akatenshi voyait bien que quelque chose n'allait pas. Mais pour une fois, Shin ne sut pas qu'elle était la cause. Et c'est dans ces situation que Shin fait tout son possible pour soutenir Kalei bien qu'il faisait face à l'inconnu...

Enfin l'image figée dans laquelle ils s'était enfermés se brisa. Kalei apposa doucement l'une de ses mains sur celle de Shin qui reposait sur le torse du plus jeune. Doucement certes, mais avec insistance et besoin, la rapprochant encore plus de son corps si c'était même possible. Comme s'il avait vraiment besoin de ce contact, de cette chaleur. Et Shin se résout sans peine à suivre les mouvements de son ami. Shintaro était un véritable pantin dans les mains de Kalei. Se laissant toucher et être bougé à la guise du jeune humain. Surtout lorsqu'il pris sa main pour jouer avec et l'examiner sous tous les angles comme s'il s'agissait d'un tableau dont il essaierait de déchiffrer la signification. Il y posa même un léger baiser dans le creux de celle ci.

Tant d'affection en une seule soirée ! Pas vraiment habituel pour Shintaro. Mais il appréciait cette proximité, ces contacts. Quoi, vous pensiez réellement qu'il était atteint d'une phobie du contact physique et de l'être humain en général ? Oui bon dans certains cas, les humains peut être un peu. Mais pas du tous les contacts. Bien qu'il ne laisse pas beaucoup de monde l'approcher, il a besoin que ceux qui sont vraiment proches de lui, lui donnent beaucoup d'affection. Comme Kalei par exemple. En même temps, quand il était petit, il vivait constamment collé à sa mère, toujours dans ses bras ou lui tenant la main. Aujourd'hui, elle n'est plus là, il ne voit jamais son père, les gens l'évitent, et même ses amis n'osent pas vraiment trop le toucher car ils pensent qu'ils seront rejetés. Mais Kalei ne s'est jamais posé la question, il a toujours été du genre à toucher même s'il connaissait à peine la personne. Et c'était ce que recherchait exactement Shin. Tout au fond de lui, Shin avait terriblement besoin de la tendresse qui lui faisait défaut depuis des années. Lui et Kalei s'étaient bien trouvés.

La nuit était bel et bien tombé sur la KuroiTsuki Academy, et les étoiles brillaient dans le ciel sombre. Ca allait faire pas mal de temps qu'ils étaient là tous les deux mais c'était pas grave. Cependant, Shin commençait à avoir les jambes engourdis à force d'avoir la tête de Kalei dessus. Mais Shin n'osait en aucun cas déranger le blond. C'est alors qu'une idée lui vint à l'esprit. Il retira ses mains de l'emprise de Kalei qui lui répondit par un regard désapprobateur. Shin sourit doucement, il était sûr que son idée allait lui plaire. Il releva Kalei dans une position assisse avant de réussir à le caser entre ses jambes, le dos collé à son torse. Il savait que Kalei ne comprenais pas du tout ce qu'il se passait, mais ça rendait la surprise meilleure. A coup sûr, avec ça, Kalei oubliera ses soucis même si ce n'est que pour quelques minutes.

▬ « Kei, ferme les yeux s'il te plait. »

Il lui murmura presque dans l'oreille son ordre, qui n'en était pas vraiment un tellement il l'avait demandé gentiment. Une demande bien étrange dira-t-on. Kalei sembla hésiter mais le fit quand même. Après avoir vérifié que les yeux de son amis étaient bien fermés, il regarda autour de lui pour s'assurer qu'il n'y avait personne dans le coin. Bien sûr, le parc était vide à cette heure ci. C'était l'heure du repas. Fixant le vide droit devant lui par dessus l'épaule de Kalei qui était légèrement plus petit que lui, il se concentra un petit peu et en une fraction de seconde ce qu'il désirait, apparu.

Des petits points lumineux s'allumèrent en face d'eux, un peu plus loin, comme flottant dans l'air. Il tapota Kalei pour lui faire signe d'ouvrir ses yeux. Il ne pouvait pas voir son visage mais il devinait parfaitement la surprise et l'admiration qui devait être présente dans ses yeux. Quelques jours auparavant, Kalei et lui avait eu une discussion sur les lucioles, et bien que Shin ne voyait pas ce qu'il y avait de si extraordinaires en ces insectes, Kalei lui fit tout un éloge de ces bêtes lumineuses. Il semblait vraiment les apprécier. Shin eu alors l'idée de les faire lui même pour Kalei. C'était un véritable jeu d'enfant pour lui. A force d'entrainement, plus besoin de comburant ou de combustible. Les professeurs de chimie peuvent aller se rhabiller ! Shintaro maîtrisait tellement bien son pouvoir qu'il pouvait générer une étincelle à partir de rien. Il avait juste besoin d'oxygène. Avec ça, il pouvait former des flammes n'importe où, n'importe quand. Son pouvoir s'est développé à tel point qu'il peut aisément agir sur les atomes composant l'air pour les faire se frotter entre eux et provoquer l'étincelle de laquelle naitra une flamme qu'il pourra manipuler à sa guise. Et c'était exactement ce qu'il venait de faire.

Mais Shin n'allait pas s'arrêter à trois-quatre flammèches quand même. Il en fit d'autres encore qu'il fit virevolter partout autour d'eux, telles de vraies lucioles volant au grès du vent. De belles lumières jaunes les entouraient. Shin sourit et posa son menton sur l'épaule de Kalei qui admirait toujours les "lucioles". Et d'un coup toutes les boules de feu devinrent bleues pétants. Kalei sursauta un peu à ce changement. En les rendant plus chaudes encore, les flammes prirent une teinte bleutée magnifique, surnaturelle.

Shin se sentit presque retomber dans ses doux moment d'enfance. Quand pour s'amuser, il imitait de feux d'artifices dans son jardin ou quand pour sa mère il avait acheté des lanternes en papier qu'il avait toutes allumées les unes après les autres dans un dégradé de couleurs. Jeune, il utilisait très souvent son pouvoir. Pour allumer la cheminée, pour faire cuire les plats, pour faire bouillir de l'eau, dès qu'il avait l'occasion de rendre service grâce à son pouvoir, il le faisait. En plus, c'était assez amusant pour un garçon de 8 ans. Mais il ne faut pas oublier non plus que le feu est aussi synonyme de destruction. Et après un "incident", il arrêta de se servir de son pouvoir. Jusqu'au jour où il le dévoila à Kalei, et depuis il réapprend à vivre en harmonie avec.

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Kalei J. Yeon
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MessageSujet: Re: Besoin d'un rayon de soleil, tu veux bien être le mien ? [Shin♥] Besoin d'un rayon de soleil, tu veux bien être le mien ? [Shin♥] Icon_minitimeSam 27 Aoû - 6:56



Deux âmes égarées sous un ciel étoilé. L'un avec un défaut d'affection et l'autre avec un trop plein d'affection, on ne pouvait faire mieux. Ils se complétaient. Kalei enfermé dans sa prison de solitude n'avait que trop d'amour et de tendresse à donner tandis que quelques mètres plus loin, la même prison dorée pour Shintaro qui lui ne demandait qu'à en recevoir. Pourquoi se priver ? Parce que c'est un humain et lui un Akatenshi ? Parce que ce sont deux garçons ? Parce que malgré les apparences l'un est occidental et l'autre asiatique ? Parce que... on pourrait vous en trouver plein des pseudo-obstacles à une telle relation fusionnelle, mais dans l'esprit de l'un comme de l'autre, aucune n'avait lieu d'être. On ne saurait même pas vous expliquer pourquoi, alors disons comme les petites souris dans Babe le cochon "C'est comme ça et pas autrement".
Les yeux dans les étoiles, Kalei senti tout doucement la chaleur qui l’anesthésiait se dissiper un peu, il n'eut néanmoins pas vraiment le temps de s'interroger sur le pourquoi du comment lorsqu'il prit conscience de sa nouvelle position. Il s'était laissé faire, se retrouvant confortablement calé entre les jambes de son amis, le dos contre son torse. Il faisait réellement noir désormais, et la brise du soir ébouriffait leurs cheveux, mais Kalei n'avait toujours pas froid. Blotti dans le cocon de chaleur que lui offrait le corps de Shin il sourit à ce dernier. Bien des fois il se demandait comment son ami faisait pour survivre aux canicules. Sérieusement, ce type valait mieux que n'importe quel radiateur, la première fois qu'il avait déposé ses lèvres sur sa joue il s'était d'ailleurs inquiété de sa santé en lui demandant s'il avait de la fièvre. Il se cala un peu plus contre son ami, se disant que ce changement de position devait être le fruit de courbatures ou de fourmis dans les jambes. Il en fut néanmoins un peu moins certain lorsque Shin se pencha au creux de son oreille pour lui demander de fermer les yeux dans un murmure. Encore une fois, un spasme paralysa à moitié le jeune anglais, alors qu'un frisson se faufilait le long de sa peau nue. Il avait réussi à faire abstraction de bien de chose depuis que Shin était à ces côtés. Mêmes ses pulsions un peu mal placées il avait réussi à les rangés dans un coin tout petit tout noir de sa tête alors même que la chaleur que lui faisait partagé l'Akatenshi, le désinhibait petit à petit. Au prix d'efforts titanesques, il retint un soupir en sentant le souffle chaud de Shin dans son cou. Plus les jours passaient plus il se haïssait d'avoir ce genre de réactions, surtout envers son ami. C'était quelque chose qu'il ne ressentait pas envers son ami lorsqu'il allait bien, ou si c'était le cas alors il ne s'en était jamais rendu compte, et cela le gênait fortement de ne pouvoir contrôler ses propres réactions. Il ne voulait pas que Shin se rende compte de son état qui aurait tôt fait de jeter un giga froid entre eux. Car même s'il avait un jour expliquer de long en large sa maladie à son ami, comment lui faire comprendre que tout ça ce n'était pas réellement lui. Il y avait une différence entre comprendre et accepter cette maladie et la vivre dans ses moments les plus troubles. Mais il ne savait rien y faire, c'était plus fort que lui. C'était comme s'il était schizophrène et qu'il développait lentement, mais surement une double personnalité. Plus son traitement perdait de l'efficacité, plus il avait l'impression de perdre le contrôle de son propre corps, de son propre esprit, au détriment d'un autre. Un autre avec des humeurs toujours fluctuantes et une envie bien présente d'assouvir des envies et des besoin que Kalei lui-même n'avait que rarement lorsqu'il allait bien. Je dis bien rarement vu qu'il ne faut pas oublié qu'au fond Kalei n'est rien de plus qu'un garçon de dix-sept ans... En fait pour tout vous dire, la différence entre son trouble de bipolarité et la schizophrénie n'était qu'une histoire d'intensité et de dénomination. Il n'était pas très loin de la folie au bout du compte et en fermant les yeux, il se dit qu'il était vraiment vraiment vraiment temps qu'il aille se faire soigner. Il avait d'ailleurs hésité à prendre double dose de son traitement en se levant ce matin, mais on lui avait dit que ça pouvait être dangereux. En prenant une grosse bouffée d'air pour se relaxer, il se gronda mentalement de ne pas avoir pris le risque tout de même. Il garda les yeux fermé, concentré sur le calme qui le entourait, jusqu'à ce que Shin lui fasse signe de les ouvrir. Une chose est certaine, il ne s'attendait pas du tout à ça, il ne s'attendait même pas à ce que l'ainé ai retenu qu'il avait un véritable coup de cœur pour les lucioles. Ça avait été une conversation banales et sans grand intérêt, une comme en partagent deux amis lorsqu'ils veulent vivre leur amitié comme le font les gens normaux. Dire que Kei oublia d'un coup tout ces soucis fut un euphémisme, ses yeux brillaient comme ça n'avait plus été le cas depuis longtemps ! On aurait dit un petit enfant arrivé à Walt Disney. Chaque luciole se reflétait chaudement dans ses prunelles sombres, y allumant chacune une étoile d'émerveillement. C'était un moment purement magique, Kei en eut la chair de poule et ne put effacer le stupide sourire d'admiration qu'il avait au coin des lèvres. Voir tout ces petits points lumineux flotter face à lui, alors que dans son dos il pouvait sentir la présence d'une personne à qui il tenait plus que tout, lui rappela les soirées d'automne dans son Angleterre natale. Quand sa mère sentait son fils devenir anxieux, elle l'emmenait dans un bois pas très loin de chez lui juste à la tombée de la nuit. Ils se promenaient en se racontant de jolies histoires et cherchaient ces bestioles que déjà tout jeune Kalei aimait tant. Il y en avait toujours quelques unes et lorsqu'ils les trouvaient, ils en attrapaient deux ou trois, les mettait dans un bocal de verre, les nommaient et rentraient à la maison boire un chocolat chaud avant d'aller se coucher. MiniKei s'endormait alors blotti dans ses couettes, contemplant le bocal sur sa table de nuit. C'était une sorte de veilleuse qui pendant son sommeil veillait sur lui et sur ses rêves. Le matin il les relâchait par sa fenêtre et les regardait s'en aller, reposé et serein. Etant donnée qu'il détestait a peu près tout les insectes, de l'abeille à l'araignée en passant par le cloporte et le ver de terre, il n'avait lui-même jamais vraiment compris pourquoi il aimait tant ces petites bêtes qu'il faut bien avouer, sont vraiment moche en fin de compte. Totalement sous le charme de ces petites lumières flottant au gré du vent, Kei ne put s'empêcher de tendre le bras vers l'une d'elle plus proche de lui, il ne voulait pas l'attrapé, bien conscient qu'il se serait brûler s'il l'avait fait, mais sentir la chaleur qu'elle dégageait et la voir s'envoler un peu plus loin comme l'aurait fait un véritable insecte, agrandi un peu plus son sourire. Il suspendit son mouvement dans un sursaut lorsqu'elles prirent toutes une couleurs bleuté. C'était parfaitement idyllique comme moment. Il laissa Shin posé son menton sur son épaule avec un soupir. Lui jetant un petit regard en biais. Son léger sourire lui réchauffa le cœur, il aimait voir son ami si paisible.
KALEI ▬ « Merci... »
Il n'avait pas réussi à corriger le ton un peu rauque de sa voix qui s'était décorée de légers tremblements. C'était à ce genre de chose qu'on pouvait comprendre que Kei était ému, du genre émotif, il pleurait peu devant les gens, par pudeur certainement, mais il était facile de repérer lorsque quelque chose lui faisait réellement plaisir. Il adressa un sourire éclatant à son ami, un des plus beaux et des plus sincères qu'il ait pu offrir depuis quelques semaines déjà, avant d'aller planter ses lèvres sur la joue de Shin. Il reposa ensuite les yeux sur les lucioles, toujours aussi conquis. Il avait atterrit dans un cocon d'ouate à la vue de ce que savait faire son ami, il lui semblait que plus rien n'avait aucune importance. Pour la première fois depuis près de deux semaines, il se sentait vraiment bien. C'était dans ce genre d'instant que Kei se surprenait à envier son ami, il savait faire de si belles choses. C'était à ne pas comprendre l'aversion qu'il avait pour son don, quand bien même elle commençait tout doucement à diminuer. Bien sur le côté destructeur n'avait pas échappé à Kei, il n'était pas né de la dernière pluie, mais devant un tel spectacle il était difficile d'imaginer Shin faire du mal à quoi que ce soit ou à qui que ce soit ! En fait rien qu'en regardant le visage doux de son ami, il en était incapable. Il se cala confortablement contre son ami, les yeux rêveur alors qu'il posait sa main sur la joue de Shin, la caressant de son pouce. Ils étaient de retour dans leurs mutismes respectifs, mais cette fois-ci il n'y avait plus aucune tension, ni chez l'un, ni chez l'autre. Plus aucune idée sombre. Après de longues minutes, qui lui semblèrent pourtant être passées comme deux secondes, Kei se lança.
KALEI ▬ « Qu'est ce qu'il s'est passé ? »
Il n'était pas certain que Shin comprendrait de quoi il voulait parler, c'est pourquoi il reposa de nouveau les yeux sur les fines lucioles avant de chercher le regard du jeune japonais. Il voulait savoir pourquoi. Pourquoi Shin avait-il eut une telle aversion pour son propre don, que lui trouvait si merveilleux ? Il n'était pas anxieux quant au fait que son ami puisse trouver sa curiosité déplacée car il savait que Shin le verrait. Qu'il verrait dans le doux sourire qu'il lui offrait, qu'il n'était pas obligé d'en parler, mais que s'il le faisait, Kei serait la dernière personne à le juger.


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Shintaro Yakusho
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MessageSujet: Re: Besoin d'un rayon de soleil, tu veux bien être le mien ? [Shin♥] Besoin d'un rayon de soleil, tu veux bien être le mien ? [Shin♥] Icon_minitimeDim 28 Aoû - 11:28



▬ « Qu'est ce qu'il s'est passé ? »

Shin s'était complètement perdu dans le silence confortable entre les deux jeunes hommes. Les yeux fermés, le souffle calme, il profitait simplement des caresses de Kalei se concentrant sur son toucher pour oublier tout le reste. Lorsque Kalei s'adressa à lui, il revint avec peine et regrets au monde réel. Un peu en retard, Shin ne comprenait pas la question de son ami. Mais il réalisa bien vite ce qu'insinuait l'anglais lorsque ce dernier lança un rapide regard aux lucioles qui continuaient de virevolter calmement. Il sentit son corps se crisper, et sans doute, Kalei le remarqua aussi. Pourquoi ? Pourquoi voulait-il savoir ça ? Personne ne s'était jamais donné la peine de lui demander. Pas même les professeurs akatenshis au tout début de sa scolarité lorsqu'il refusait de participer aux activités dans la salle d'entrainement. Ils devaient surement penser qu'il était juste un garçon fainéant.

Les lucioles disparurent soudainement les plongeant dans une obscurité terrifiante. Shin laissa doucement tombé sa tête en avant, collant son front entre les omoplates du jeune humain devant lui. Il ne voulait même plus regarder son cadet dans les yeux. Les remords qui s'étaient tassé au fond de lui refirent surface dans un bond douloureux. Shintaro ne put arrêter les images qui passèrent devant ses yeux. Images qu'il aurait préféré oublier à tout jamais. Et pourtant, une partie de lui même ne voulait jamais les oublier. Pour toujours se rappeler, ou même pour se punir lui-même qui sait. Il ne méritait pas de vivre sans le souvenir de cette nuit là.

▬ « J'ai déconné Kalei... Et quelqu'un en a payer le prix fort. Ca n'aurait jamais dû arriver. »

~ F L A S H B A C K ~

C'était l'année de ces 19 ans. Shin s'en rappelle toujours aussi bien même après toutes ces années. Cette année a surement dû être la pire année de sa vie, c'est l'année où il s'est totalement écroulé sous le poids de la tristesse. Enchainant, les virées en boîtes, l'alcool, et même parfois les bagarres. Surtout lorsqu'il passé de courts séjours à Tokyo, chez son père. Il passait le plus clair de son temps - ses nuits surtout - dehors à faire n'importe quoi. Et c'est justement pendant l'une de ces fameuses nuits que Shintaro décida de reprendre un peu sa vie en mains après avoir commis l'impardonnable.

Cette nuit là, Shin avait bu. Beaucoup trop bu même. Il ne se rappelle donc pas trop du début de la nuit. Tout ce dont il se souvient parfaitement, c'est d'un jeune homme à peine plus âgé que lui avec qui il a eu une violente altercation dans un night club. Et cette dispute - dont Shin ne se rappelle même pas le motif - se termina dans une ruelle adjacente au club. Des insultes furent proférées des deux côtés suivies des coups de poings. Shin était un bien maladroit combattant à l'époque, surtout quand il avait bu. Donc son opposant pris rapidement le dessus, et si ça ne lui suffisait pas de mettre la misère au jeune akatenshi, il ne s'arrêta pas là. Saisissant une sorte de barre en fer qui traînait parmi le bordel qu'il y avait dans cette ruelle, il frappa de toute ses forces un coup latéral dans le ventre de Shintaro qui ne put que subir en tombant à ses genoux et essayant de reprendre sa respiration disparue. Dire que Shin était furieux serait un euphémisme. Il était dans une telle rage, qu'il pouvait sentir comme si sa peau était en ébullition. L'homme devant lui s'apprêta à lui envoyer un dernier coup et c'est au moment où Shin vu la barre briller au dessus de lui qu'il perdit pied.

Certain dirons que c'était de l'auto-défense, d'autres, une réaction instinctive devant le danger. Pour Shin, c'était seulement la libération de toutes les frustrations qu'il avait pu garder en lui depuis des années. Mais la seconde où cette libération s'effectua, la seconde où ce spectacle macabre se jouait devant lu, il regrettais déjà. Il voulait tout arrêter, tout éteindre. Il était déjà trop tard. Bien qu'il fit disparaître les flammes de l'homme hurlant devant lui, il était déjà défiguré. Shin eu peur comme il n'avait jamais eu peur avant, et parti en courant sans se retourner une seule fois. S'arrêtant au détour d'une rue, il vomit tout ce qu'il avait. L'alcool ? Peut-être. Shin, lui, vous dirai que c'est l'odeur qui lui souleva le cœur. Cette odeur, il savait qu'il ne l'oublierais jamais. Et il eu raison.

Tout alla très vite après ça, une fois chez lui, il retrouva son père. Il se jeta à ses pieds, pleurant et implorant. Il raconta tout à son père, sans omettre aucun détails. Le papa Yakusho avait toujours eu un calme légendaire. Et cette fois-ci il fut bien utile. Après deux-trois coups de téléphone. Il assura à son fils que l'homme n'était pas mort mais dans un très mauvais état. Shin voulait aller se dénoncer à la police, mais il fut retenu par son père. Shin n'hésita pas une seconde. Là était sa chance. Sa chance de tout oublier et tout recommencer. De redevenir normal ou presque.

~ F L A S H B A C K - e n d ~

Shintaro avait commencé à pleurer dès le début de son histoire. Il raconta pratiquement tout à Kalei, omettant quand même quelques détails que le jeune n'avait pas besoin de savoir. Il lui fit une description très sommaire de ce qu'il vit cette nuit là. Shin pleurait à chaudes larmes, et ce n'était pas qu'une expression cette fois. Son cœur était comprimé dans sa poitrine et sa gorge serrée. Il n'avait jamais raconté à quiconque cette histoire. C'était un secret entre lui et son père. Et sous la douleur, tout au fond de lui, il sentait comme des chaines se briser, un poids disparaître. Depuis tant d'année, il avait enfin réussit à éclaircir la tâche d'ombre la plus sombre de sa vie.

Shin ne voyait pas le visage de Kalei, mais ce dernier était très silencieux. Trop silencieux au goût de Shin. Il ne veut absolument pas le perdre. Pas maintenant. Pas après qu'il se soit complètement mis à nu devant lui, qu'il l'ai laissé voir ses larmes. Shin passa ses bras autour de la taille de Kalei, le serrant presque de toute ses forces. Il avait besoin de le sentir près de lui, il avait besoin de sentir sa présence pour le réconforter. Shin continuait de murmurer dans ses pleurs des mots comme " désolé " ou peut être " pardonne-moi ". Il les marmonner si doucement qu'il n'était même pas sûr que Kalei puisse l'entendre. Au fond de lui, Shin espérait vraiment qu'il l'entende...


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Kalei J. Yeon
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MessageSujet: Re: Besoin d'un rayon de soleil, tu veux bien être le mien ? [Shin♥] Besoin d'un rayon de soleil, tu veux bien être le mien ? [Shin♥] Icon_minitimeMar 30 Aoû - 21:56



Ça pour sentir Shin se tendre, il l'avait sentit. Son propre corps avait d'ailleurs suivi la tendance et sa main toujours posée sur la joue de son ami avait cessé ses caresses. Il n'était plus tout à fait certain que sa question était une bonne idée. D'ailleurs il se demanda un instant si le moindre argument valable lui avait traverser l'esprit quant aux bienfaits de sa question. Oui un, au fond il devait être convaincu que cela pourrait faire du bien à Shin de parler. Il ne se serait pas permis de tuer un moment aussi paisible s'il n'avait pas au moins eu une bonne raison. Ou une plus ou moins bonne raison. Ok, avec sa curiosité légendaire, encore plus dans ses mauvaises passes, même une raison tout court aurait suffit. Mais cette fois même la meilleure des bonnes raisons l'aurait fait douter. Laquelle d'entre elles pouvait justifier de torturer son Shin de toute façon ? Il baissa les yeux, sentant la soudaine détresse de son ami derrière lui. La délicatesse aurait voulu qu'il s'excuse d'avoir replonger Shin dans de si mauvais souvenirs, car ils devaient être particulièrement mauvais, le soucis étant qu'il n'était aucunement délicat. Il se mordit la lèvre dès que Shin commença son histoire, inquiet. Il essaya également d'être attentif dès le début, mais les tremblotements de sa voix lui serrèrent le cœur si fort, qu'il perdit le fil des trente premières secondes. Il secoua la tête, attrapant les doigts de Shin, il se fit entière attention. L'histoire n'était pas réellement plaisante à écouter, mais il n'était pas petite nature et il en avait entendu d'autre. Ce qui lui déplaisait le plus c'était en fait l'impression qu'un poids se levait des épaules de son ami. Comment ça vous trouvez ça bizarre ? Il devrait justement être heureux d'avoir cette impression ? Oh mais au fond il l'est, c'est certain. Laissez moi m'expliquer. Personne ? Personne n'avait jamais prêter une oreille attentive à ce qui, de toute évidence, le rongeait ? Jamais ? Comment les gens pouvaient-ils être aussi aveugles, aussi cruels. C'était injuste de se retrouver seul face à tant de souffrance. Car Shin était seul, il n'avait pas besoin d'un récit détaillé de sa vie pour le savoir.
L'histoire de son ami prit fin et malgré lui, la respiration de Kei se coupa et son corps se tendit un peu plus encore. C'était à lui de parler là ? Probablement, mais que dire ? Que dire lorsque sa bonne étoile est en pleur sur votre épaule et qu'il s'accroche à vous comme à une bouée de sauvetage. Comme s'il avait peur... peur qu'il s'en aille ? Kalei ne put s'empêcher de froncé les sourcils, un peu énervé. Pourquoi serait-il partit d'ailleurs ? Parce qu'il a ruiné la vie d'un mec un soir de souffrance où il n'était pas maitre de ses gestes ? Ça va vous paraitre cru, mais si Shin lui avait demandé, Kalei aurait rugit que c'était bien fait pour lui et que ce petit con, il aurait même pu le tuer... Après tout ça semblait clair, c'était lui ou Shin, de toute évidence. Quelqu'un qui frappe un mec bourré avec une barre en métal, n'a aucunement envie de le laisser s'en sortir. Il aurait pu lui briser la nuque d'un coup et quand bien même il ne l'aurait pas tuer avec ce coup là, qui aurait été là pour l'arrêter si Shin lui même n'avait pas eu la force de se défendre ? Le type était maintenant dévisagé à vie ? Tant pis pour lui et puis avec les progrès de la médecine, il pouvait se le faire reconstruire son visage. Par contre, aucune médecine ne peut guérir une âme blessée et ça, Kei était bien placé pour le savoir. Alors que l'aîné renforçait son étreinte sur sa taille, le jeune anglais reprenait son souffle. Il était énervé, excédé même et il savait que s'il ne disait rien Shin serait capable de croire que c'était contre lui qu'il s'énervait. Ce n'était pas le cas, Kei s'en prenait surtout à lui-même. En cet instant précis, ça le fit plus chier que jamais de ne pas avoir été conçu avec le kit "réconforter", ce qui le faisait fulminer intérieurement c'était de n'avoir aucune idée de ce qu'il pouvait bien dire pour faire taire les plaintes quasiment silencieuses de sa bonne étoile. Il laissa alors son corps faire ce que bon lui semblait, sans un mot. Il posa ses mains sur les bras secoués de sanglots de Shin, le forçant à desserrer son étreinte. Juste assez pour que Kei puisse se retourner, lui faire face, tout contre son torse. Il chercha les yeux de Shin, mais celui-ci semblait bien décidé à éviter son regard. Fébrile face à toutes ces souffrances qui lui semblaient être les siennes, Kei passa une main dans le dos de son ami, alors que l'autre allait se perdre dans ses cheveux, amenant délicatement la petite tête de l'Akatenshi au creux de son cou. Il n'osa plus bouger ensuite, se contentant de bercer Shin contre lui, le serrant aussi fort qu'il pouvait sans l'étouffer, pour lui faire comprendre qu'il était là et que ça serait toujours le cas. Il ne saurait vous dire combien de temps ils restèrent ainsi, collés l'un à l'autre, dans un silence de mort où seuls les gémissement douloureux résonnaient. Peut-être trente secondes, peut-être vingt minutes. Les faits étant que même après ce temps libre pour penser, Kei n'avait toujours pas la moindre idée de ce que voulait entendre son ami, pas la moindre idée de ce qu'il pouvait lui dire. Les mains de Kei glissèrent toutes deux dans le dos de son ami, alors que sa tête se penchait en avant, se nichant dans le cou de l'aîné. Ses lèvres virent papillonner contre la peau caramel, douce et soyeuse, remontant de temps en temps le long de sa mâchoire puis de sa tempe. Il n'était pas doué avec des mots, mais il espérait pouvoir atténuer la détresse de son ami grâce à ses actes. Malgré l'état de pensé précédent du jeune anglais, et ses mains chaudes passant sous le T-shirt de Shin pour caresser délicatement son dos, il n'y avait pas de pensée déplacée dans ces gestes. Tout n'était que douceur et tendresse, tout pour l'emporter dans un cocon d'ouate et lui faire oublier. Oublier qu'il pleurait, oublier qu'il avait mal, oublier qu'il se détestait certainement d'avoir ce jour là perdu le contrôle, oublier celui qu'il était ce jour là pour revenir plus serein à celui qu'il était aujourd'hui... Car Shin était quelqu'un de bien, qui ne méritait certainement pas de souffrir autant pour une faute que quiconque aurait commis à sa place. Tout pour arrêter les larmes qui dévoraient petit à petit le coeur de Kei, comme l'aurait fait le plus corrosif des acides. Il se demanda d'ailleurs un bref instant comment il avait fait pour ne pas fondre en larmes lui aussi. Délicatement, ses mains se posèrent de part et d'autre du visage du jeune japonais, l'obligeant ainsi à enfin lever les yeux vers lui. Ses pouces essuyèrent doucement les larmes qui coulaient encore contre les joues devenues livides, ses lèvres suivirent le mouvement également. Papillonnant encore un peu contre sa peau, comme pour effacer les dernières traces de chagrin de son épiderme. Dans un mouvement aérien, Kalei finit par poser ses lèvres au coin de celles de son ami. Ce fut aussi bref que ce ne fut doux et lorsqu'il releva les yeux, il trouva directement ceux de Shin. Il se perdit instantanément dans ses prunelles sombres. S'il savait être incapable de dire ce qu'il fallait, il savait également que dans le fond de ses yeux Shin trouverait. Il trouverait tout ce qu'il voulait savoir, tout ce qu'il voulait voir et tout ce qu'il voulait entendre. C'était rien de moins que ça la symbiose, deux âmes se complétant d'un simple regard. De longues minutes passèrent sans que Kalei ne puisse se défaire du regard de son ami, face au doux visage de Shin, il esquissa un léger sourire lorsque plus aucune larme ne vinrent dégringoler sur ses joues. Dans la consolation du malheur d'autrui, les mots sont vils et les actes bienfaiteurs.
KALEI ▬ « Tu as faim ? »
Non vous ne rêver pas, il vient bien de lui demander s'il avait faim avec un petit sourire amusé et la tête légèrement penchée sur le côté pour accentuer un peu plus l'air mignon qu'il se donnait. C'est maladroit, je vous l'accorde, mais c'était une façon comme une autre qu'avait trouvé Kalei pour détendre un peu l'atmosphère. Après toutes les horreurs qui avaient déferlées sur leurs deux petits corps déjà mal en point, un peu de légèreté ne pouvait faire de mal à personne. Encore moins à Shin, à qui il adressa un sourire réconfortant plus franc avant de poser une dernière fois ses lèvres contre sa joue. Son amour inconditionnel et non conventionnel était la consolation la plus douce qui pouvait lui offrir, il n'allait pas s'en priver.


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Shintaro Yakusho
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MessageSujet: Re: Besoin d'un rayon de soleil, tu veux bien être le mien ? [Shin♥] Besoin d'un rayon de soleil, tu veux bien être le mien ? [Shin♥] Icon_minitimeJeu 1 Sep - 1:47



Les minutes qu'ils passèrent sans un bruit, sans un mouvement, furent sans doute les plus longues de la vie de Shinraro. Dans un sens il comprenait que Kalei ne sache pas répondre, et il ne lui en voulait pas vraiment. Mais, il avait juste besoin que Kalei soit là pour lui, il pouvait lui parler de la reproduction des crevettes grises de la mer Baltique, ca n'avais pas d'importance. Il voulait juste entendre sa voix, sentir sa présence. Il devait les arrêter. Arrêter ses images qui passaient en boucles devant ses yeux et même en les fermant, il les voyaient toujours. Il se serrait contre Kalei, essayait de s'enivrer de son odeur pour oublier celle de la chair brulée. Il se concentrait sur la respiration de Kalei pour étouffer les cris de douleur qui résonnait dans sa tête.

Quand finalement, après de longues et douloureuses minutes, Kalei se mit à bouger. Ce fut pour desserrer l'étreinte de Shin. Pendant une fraction de seconde, la peur pris Shintaro. Si Kalei l'abandonnait maintenant, jamais Shin ne s'en remettrai. Mais l'anxiété qu'il ressentait fut vite évaporer lorsque Kalei se retourna et que Kalei commença à le combler de contacts réconfortant. Il le prit contre lui, le berçant et le réconfortant de la façon qu'une mère l'aurait fait. Lui caressant doucement les cheveux et frottant son dos. Shintaro se laissa couler dans cette tendresse, à tel point qu'il n'avait plus aucune notion du temps qui passait. C'était d'ailleurs impressionnant car bien que Kalei soit de 6 ans son cadet, à ce moment c'est Shin qui se sentait comme un enfant désespéré cherchant le réconfort et l'assurance.

Shin fut extirpé de son monde par deux mains de chaque côtés de son visage. Kalei essuya ses larmes avec précaution et lorsqu'enfin, ils se regardèrent dans les yeux. Shin y voyait que Kalei ne le laisserai jamais tomber. Intérieurement, Shin souriait et il se sentait vraiment mieux. Il n'avais pas besoin que Kalei lui dise pour être sûr, ses yeux de pouvaient pas mentir.

▬ « Tu as faim ? »

Shin esquissa un sourire discret. Un véritable jeu de maître ce changement de sujet. Shin remercia Kalei intérieurement car il n'avait pas vraiment envie de devoir s'expliquer ou raconter plus en détails cette nuit-là. Après que Kalei est délicatement déposé une bise sur sa joue, Shin essuya machinalement les dernières traces de larmes d'un coup de revers de main et acquiesça. En plus, ce n'était pas vrai, il n'avait pas faim. Mais bon, il ne se voyait pas décliner l'invitation comme ça, et puis peut être que Kalei avait faim lui. Shintaro se leva, tirant sur le bras de Kalei pour le monter avec lui. Lorsqu'il fut tous deux debout, Shin offrit un câlin à son ami. Il n'était pas souvent celui qui initiait les gestes affectifs, mais bon, Kalei le méritait bien. Ensuite, Shin se baissa pour ramasser leurs affaires. Il passa son T-shirt, sa bouteille et son Ipod à Kalei et remis son carnet à dessin dans son sac avant de le balancer par dessus son épaule.

Shin réfléchit à où est-ce qu'il pourrait bien trouver un truc à manger. Jetant un coup d'œil à sa montre, il fut choqué de découvrir l'heure qu'il était. Ils avaient passé autant de temps que ça dehors ? Le réfectoire était déjà fermé à cette heure, et il y avait peu de chance qu'il reste à manger dans la salle commune. Il n'y avait plus qu'une solution ! Non, ils ne mangeront pas les écureuils ! Si les cuisines étaient fermées, ils n'avaient qu'à les rouvrir alors ! Attrapant la main de Kalei, il le guida vers le bâtiment où était situé la cafétéria. Comme prévu, les portes étaient fermées. Bien sur, Shin auraient put faire fondre la serrure pour ouvrir mais bon. Il y avait des moyens plus simples pour entrer.

Shin continua de marcher à peu plus dans le couloir et s'arrêta face à la porte réservée aux employés des cuisines. Shin ouvrit son sac et fouilla à l'intérieur. Il en sortit une carte grise qu'il passa devant un détecteur et une petite lumière verte s'alluma et Shin poussa la lourde porte avec aisance. Avant qu'il puissent entrer, Shintaro aperçut à l'autre bout du couloir un surveillant qui faisait sa ronde. Il attrapa Kalei par l'épaule et le poussa à l'intérieur de la pièce sans lumière. Il s'y précipita aussi, fermant la porte derrière lui et supprimant leur seule source de lumière. Complètement dans le noir, Shin essaya de trouver l'interrupteur, mais après plusieurs tentatives ratées qui se traduisirent pas des cognements dans l'électroménager. Shin abandonna dans un soupir et créa une flamme dans le creux de sa main pour enfin avoir un peu de lumière. A l'aide de cette nouvelle lumière, il trouva l'interrupteur et alluma la grande pièce blanche et gris métallisé. Il éteignit la flamme et son regard croisa celui de Kalei, amusé, qui regardait suspicieusement la carte que Shin avait toujours dans la main.


▬ « Je l'ai trouvé par terre un jour, je me suis dit que ça pouvait me servir un jour. »

Shin sourit à ça, c'est vrai en plus qu'elle lui avait servie depuis. Shin mangeait peu mais n'importe quand, et il aimait venir cuisiner seul de temps en temps. Il déposa son sac sur l'un des plans de travail de la cuisine. Il était très familier avec cet environnement, il savait où était placé tout ce dont ils pourraient avoir besoin. Shin ouvrit l'un des frigos et fut heureux d'y découvrir un tas d'aliments qui n'ont pas dut être utilisé pour les repas d'aujourd'hui. Il y avais de tout. Toujours devant le frigo ouvert, un bras posé sur le haut de la porte, Shin tourna légèrement la tête et s'adressa à Kei sans vraiment le voir.

▬ « Une idée de ce qu'il te plairait ? »

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Kalei J. Yeon
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Besoin d'un rayon de soleil, tu veux bien être le mien ? [Shin♥] Vide
MessageSujet: Re: Besoin d'un rayon de soleil, tu veux bien être le mien ? [Shin♥] Besoin d'un rayon de soleil, tu veux bien être le mien ? [Shin♥] Icon_minitimeMer 28 Sep - 8:06



Se mettre debout, plus facile à dire qu'à faire. Ravi d'être aidé par son ami, Kalei ne put néanmoins pas réprimer une petite grimace une fois sur ses deux jambes. S'il arrivait à se lever demain, ça serait un véritable petit miracle. Voila ce qu'il arrive mon bonhomme quand on oublie le stretching! Il n'y prêta pas attention très longtemps cela dit, des bras s'enroulèrent autours de lui alors qu'une chaleur commune s'étalait contre son torse. C'était suffisamment rare de la part de Shin de se laisser aller pour qu'à chaque fois une vague délicieusement euphorique parcours l'échine du plus jeune. Un sourire s'afficha au bout de ses lèvres alors qu'il perdait son nez dans le creux du cou de son aîné en lui rendant tendrement son étreinte. Certes, Kalei était un garçon qui pouvait être littéralement débordant d'affection, comme s'il en avait trop reçu et jamais assez donné. C'était à croire qu'il contenait la tendresse d'un monde entier. Mais il aimait tout autant recevoir de l'affection qu'en donner et les câlins de Shin étaient suffisamment rares pour qu'il les apprécie plus encore que n'importe quel autre. Et puis ce geste le rassura également, Shin devait se sentir un peu mieux. Adressant un bref sourire à son ami, il se laissa trainé par la main. Entremêlant ses fins doigts tremblants à ceux de son ainé alors que le silence régnait encore une fois autour d'eux. Juste autour d'eux, car dans la tête du jeune anglais, toujours ce fichu bruit de fond. S'il avait réussi à l'oublier jusqu'ici, se concentrant à s'en vider de ses forces pour être entièrement avec Shin, il semblait que le foisonnement de ses pensées prenait de l'ampleur maintenant que le vide de la nuit avait réellement fait sa place. Il suivait Shin aussi docilement qu'il le pouvait malgré l'agitation qui avait reprit le dessus sur son petit corps. Ses yeux étaient redevenus fuyant, comme si il s’apprêtait à se faire bouffer par une sale bestiole sortie de nulle part. Ses mains étaient un peu tremblantes et de nombreux frissons parcouraient sa colonne vertébrale. Il crevait de chaud pourtant, c'était comme si la brise fraiche du soir s'échauffait à son contact. Il n'avait pas remis son T-shirt pour la cause, se doutant que de toute façon il était peu probable qu'ils croisent des gens près des cuisines à cette heure. Il but le reste de jus de pomme d'une traite, sans avoir l'infime impression d'être désaltéré. Il n'avait même pas remarqué être passé devant les portes de la cafétéria et faillit rentré dans Shin lorsque ce dernier s'arrêta. Aux aguets, il bougeait un peu dans tous les sens, silencieux. Il retint de justesse un couinement de surprise lorsque tout d'un coup il se retrouva dans le noir complet de la cuisine dont la porte c'était ouverte... ouverte ? Mais comment avait-il fait ça ? Il n'eut pas le temps d'y réfléchir, entendant quelques bruit métalique et quelques grognement étouffé. Le faisait-il exprès ? Ils allaient se faire repérer. Fais marcher ta cervelle Shinou, tu sais faire de la lumière. Kalei allait poliment lui faire remarquer avant qu'une petite flamme s'allume et lui permette de repérer son ami un peu plus loin. Il était un peu agité, mais il adressa malgré tout à Shin un sourire franchement amusé lorsqu'il trouva enfin l'interrupteur. Mais que diable faisait-il avec une carte magnétique de cuisinière. Lui cacherait-il un emploi à temps partiel dans les locaux de la cuis...
SHINTARO ▬ « Je l'ai trouvé par terre un jour, je me suis dit que ça pouvait me servir un jour. »
Ah non, pas d'emploi caché. Quoi que Shin semblait tout de même relativement familier avec la cuisine, que Kalei lui découvrait. Ses yeux allant se promener à une vitesse effarante sur les différents ustensiles jusqu'au sol en carrelage parfaitement récuré. Au moins ils n'avaient pas à s'inquiéter dans cette école, apparemment les consignes d'hygiène semblaient être respectées. Pas de cafard dans la soupe. Bonne nouvelle. Ça faisait beaucoup de fois le mot jour dans une si petite phrase, surtout que là ils étaient plus la nuit que le jour. D'où l'utilité de cette fameuse carte. Ne cherchez pas, Kalei dans ses périodes de manies est du genre pinaillant sur un peu n'importe quoi. Il se retint malgré tout de faire la moindre remarque, tout simplement parce qu'il était encore assez sain d'esprit pour arriver à le faire. Il rejoignit Shin devant le frigo et tomba directement nez à nez avec une barquette de framboises. Il en chipa une, puis une deuxième, puis une troisième, puis... enfin, vous savez compter. Il en était à huit lorsqu'il eut enfin une idée. Il n'avait pas spécialement très faim et l'idée de préparer un repas soupe-viande-légumes-dessert le barbait déjà rien que par la pensée. Pourquoi pas...
KALEI ▬ « Ça t'tente pancakes aucoulis d'framboise et au sirop d'érable ? »
Kalei grogna à peine sa phrase finie. Il avait parler vite, beaucoup trop vite, il n'était même pas certain que Shin l'avait compris. Il respira un grand coup l'air frais sortant du frigidaire en fermant les yeux avant de tenter un sourire navré pour Shin.
KALEI ▬ « Désolé... C'est quelque chose que j'adorais faire à ma grand-mère quand je retournais en Corée. »
Il ne savait pas trop d'où se souvenir lui revenait, ni si cela était spécialement éloquent. En fait il évita d'y réfléchir, ne voulant pas se démoraliser un peu plus en se rendant compte de l'inutilité de son intervention. Il sourit un peu plus franchement malgré qu'un mal de tête le guettait. Ses bras se chargèrent d'ingrédients, lait, beurre, crème fraiche, oeufs et embarqua finalement la barquette de framboise sans oublier d'en manger une de plus au passage.
Une petite lueur enfantine passa dans ses beaux yeux en amande lorsqu'il disposa tout ça sur le plan de travail. C'était toujours le cas quand on lui donnait l'opportunité de cuisiner. Il fallait qu'il trouve des plats, des assiettes, les derniers ingrédients et malgré l'énergie qui coulait encore en abondance dans ses veines, il n'avait pas le cœur à mettre l'endroit sans dessus dessous. Devant l'habilité de Shin en ce lieu il se contenta de s'asseoir sur le plan de travail aux côtés des ingrédients et de pencher la tête sur le côté en abordant un air parfaitement adorable. Concentration, concentration, concentration, maintenant stop on ne bouge plus, on ouvre la bouche et on parle d'une voix douce, posée et surtout pas trop vite.
KALEI ▬ « Farine, levure, saladier, fouet et assiettes ? »
Mission réussie. Bon il n'avait pas formé une véritable phrase, mais au moins c'était relativement clair... quoi que.
KALEI ▬ « s'il te plait ? »
Oui, il lui semblait bien qu'il manquait quelque chose et même si son cerveau ressemblait un peu au siège mondial de la Bourse un jour de crash boursier, il restait un jeune homme poli et... agité, c'est le moins qu'on puisse dire en voyant ses jambes se balancer dans le vide alors qu'il observait Shin s'affairer en souriant.


[Oh oui c'est assez merdique ! Mais promis, je ferais mieux une fois que tu seras saupoudré de farine =P]

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