Ce matin-là - ou plutôt ce début d'après-midi là - Gabriel fut réveillé par le pilote de son jet privé qui vint lui annoncer qu'il était de retour à Okinawa. Le jeune homme se leva avec peine, le voyage Italie-Japon était vraiment long. Il avait rendu visite à sa famille à Syracuse, profitant que pour l'une des rares fois, toute la famille soit au complet pour l'anniversaire de sa sœur Luana qui venait tout juste de fêter ces 35 ans. Son court séjour chez lui fut plus que mouvementé ! Comme à chaque fois que la famille Di Marzo est réuni après une longue séparation. Angelo était revenu de Rome avec son amant et Alessandro a fait tout le voyage depuis la France pour l'occasion. Contrairement à ce qu'on peut penser, tout c'est merveilleusement bien passé. Les quelques jours se terminèrent sur une nouvelle séparation, toujours la partie la plus dure... Un au revoir, une promesse de revenir très vite, une embrassade et hop ! Gabriel montait déjà dans le jet privé que lui avait offert son père pour ses 20 ans.
Le vol fut terriblement long et ennuyant pour le pauvre Gabriel qui était seul dans la cabine. Pour passer le temps il avait regardé des films et dormi et en un rien de temps - ou presque - il posait enfin le pied en terre japonaise. Bien qu'il était exténué, la journée était encore longue devant lui. Il devait absolument se rendre à Akai Ito ce soir, pour les comptes et l'inventaire mensuel. Il n'avait même pas le temps de faire une petite sieste ! Ce dirigeant vers le centre ville, Gabriel était déjà son portable accroché à son oreille, appelant sa famille pour le prévenir que tout allait bien. Il alla directement au club, sans passer par la case départ et remporter les 10 000 yens ! - sans rentrer chez lui avant quoi... Enfin bref. Quand il arriva à son club, il était encore assez tôt. Donc pas d'employés en vue, et encore moins de clients. Il observa son établissement complètement vide, ça n'allait pas rester comme tel très longtemps ! Il regarda sa montre et vit qu'il lui resta une bonne heure avant que les employés n'arrivent. Il décida donc d'aller faire une petite sieste sur l'un des canapés hors de prix mais si confortable de la partie salon côté hôtesses.
Il vu réveillé par une voix forte et sévère et une main lui secouant l'épaule. Lorsqu'il ouvrit un œil, il reconnut l'un de ses employés. Gabriel tourna le dos au jeune homme et l'ignora. Mais l'hôte ne se laissa pas faire et fit tomber son patron du canapé. Quel culot ! C'était Gabriel qui lui donné ses chèques chaque mois quand même ! Ingrat ! Mais bien sur, Gaby ne se mit pas en colère. Il se contenta de faire la mou et de se lever. Il lui rester dix minutes avant l'ouverture du club ! Il se dépêcha et couru vers son bureau pour s'y changer en un costume trois pièces gris Cerruti fait sur mesure. Bien sur, les italiens faisaient les plus beaux vêtements ! Maintenant présentable, il alla à l'entrée du club. Il aimait être la première chose que les clientes voyaient en arrivant. Comme d'habitude, dès les premières minutes, il y avait déjà un monde fou. Des hommes et des femmes payaient des sommes monstres pour pouvoir parler aux hôtes et hôtesses.
Gabriel passa sa soirée à jongler entre ses responsabilités administratives et son disons plutôt passe-temps en tant qu'hôte. La soirée se passait merveilleusement bien mais quelque chose, ou quelqu'un vint troubler l'idylle d'Akai Ito. Alors qu'il était en train de susurrer des paroles tout à fait indicibles tout haut à une de ses plus fidèles clientes, le même employé que tout à l'heure vint l'informer qu'un policier l'attendait dans son bureau. Gabriel se retint de dire " Encore ? " devant sa cliente et la quittant après une promesse passionnée de retour.
Poussant la porte de son bureau, il vit un homme approchant surement de la cinquantaine l'attendant, déjà assit sur un des sièges en cuir devant le bureau. Le bel italien s'assit dans son fauteuil et fixa l'homme en face de lui, n'oubliant pas de sourire, bien sur.
▬ " Bonsoir, Monsieur. Je suis Gabriel Di Marzo, gérant de cette établissement. Que puis faire pour vous aider, officier ? "
L'officier de police le regarda suspicieusement et sortit un carnet et un crayon de sa poche. Il l'ouvrit, feuilletant les pages. Bon sang, qui se balade avec un calepin de nos jours ?! Il a pas de PDA ou de BlackBerry ou quoi ?
▬ " Et bien, il semblerait que vous employez des mineurs dans votre établissement. J'ai là la preuve de plusieurs jeunes filles ou jeunes hommes n'ayant pas encore 20 ans. Vous savez, bien sur, qu'il est interdit de faire travailler des mineurs, surtout dans ce genre d'établissement ! "
Comment ça "ce genre" d'établissement ?! L'Akai Ito était tout ce qu'il y avait de plus réglo ! Pour qu'il se prend le vieux ? Gabriel lui même n'avait que 26 ans. A 20 ans, les jeunes sont déjà responsables et savent ce qu'il font ! Gabriel maintint son sourire professionnel et essaya de rattraper le coup comme il pouvait. Après tout, ce n'était le premier policier à être venu se présenter ainsi. Et le club était toujours là n'est-ce pas ?
▬ " Je ne sais pas quelle preuve vous pouvez avoir, mais sachez que cet établissement à été confirmer comme réglementaire. Et puis, à 20 ans, on est majeur dans mon pays ! Donc je vois pas où est le problème ! " Mais Gabriel savait parfaitement que le policier ne le laisserai pas avoir aussi facilement, il fallait donc employer les grands moyens comme on dit. " Bien sur, je ne peux vous renvoyer chez vous comme ça. Vous avez pris la peine de faire le voyage, vous méritez bien une coupe de champagne, non ? " Gabriel sortit une bouteille de Dom Pérignon de son mini frigo ainsi que deux flûtes à champagne. Il les déposa sur son bureau et remplit le deux verres de la boisson dorée et pétillante. Le policier sembla hésiter mais fini par céder et prit la coupe, la portant à ses lèvres.
▬ " Je vous remercie Monsieur Di Marzo, mais vous ne m'achèterez pas avec du champagne. J'aime mon travail ! Je veux servir mon pays ! Je vais vous dénoncer pour prostitutions de mineurs et corruption ! "
Waw waw ! STOP ! PROSTITUTION ?! Il a fumé quoi lui ? Bon la corruption, ok là c'est possible. Mais prostitution ? Jamais Gabriel ne s'abaisserai à ce niveau ! Là, Gabriel comprit qu'il fallait agir très vite. Son business était en jeu ! Et si jamais il se faisait arrêter ? Son père serait tellement en colère ! Il ne veut même pas y penser ! A Syracuse, on dit : Ne essayez jamais de ternir le nom des Di Marzo, où vous finirez au fond de l'océan. Coup de chance ! Le Japon est une île ! L'eau c'est pas ça qui manque ! Gabriel Dante frappa de sa main ouverte sur la table, surprenant l'homme face à lui.
▬ " Oh non monsieur vous n'allez pas faire ça. "
▬ " Vous croyez que j'ai peur de vous peut être ? Vous n'êtes qu'un gosse ! "
Gabriel sourit et appuya sur un bouton situé sous son bureau. Dans la seconde, deux hommes impressionnants en costumes noirs entrèrent dans la pièce. Ils mesuraient presque deux mètres et avec leurs crânes rasés et leurs lunettes de soleil, il faisaient vraiment peur ! Le policier sentit l'aura dangereuse des deux hommes et parut effrayé. Gabriel sourit sournoisement et étouffa un rire.
▬ "Oh Je vous présente deux de mes amis, je les ai rencontré à Moscou ! Ils s'appellent Sergei et Uri, ils travaillaient en tant que membres d'une agence secrète russe mais je les ai engagé en tant que gardes du corps. Impressionnants n'est-ce pas ? " Gabriel se leva de sa chaise et alla s'asseoir directement sur le bureau, juste à côté du policier. En se penchant légèrement, il alla lui murmurer à l'oreille. " Si j'étais vous, j'éviterais de contrarier ces deux charmants messieurs. Ils sont vraiment susceptibles. Et puis je viens de refaire le parquet ici, ça m'agacerait si je devais encore le changer s'il était taché... "
L'officier compris tout de suite ce que le gérant de ce club d'hôtes essayait de lui dire. Ce gosse était en train de le menacer de mort ! Il n'avait vraiment peur de rien ! Et s'il croyait qu'il lui faisait peur, il se mettait le doigt dans l'œil ! Le policier lança un regard noir au jeune italien, qui fut surpris que ce petit policier se montre aussi audacieux. Cela rendait le jeune italien encore plus intéressant ! Mais Gabriel n'aimait pas non plus perdre son temps, il attrapa l'homme par son uniforme et le tira un peu vers lui.
▬ " Vous savez, j'ai été très patient avec vous. Mais il semble que vous ne voulez pas que l'on règle ça calmement. Alors laissez-moi vous dire ceci : Si vous persistez à vouloir m'avoir, ce n'est pas seulement votre corps démembré qu'on retrouvera au fond de l'océan. Mais aussi celui de toute votre famille. Votre femme. Vos frères et sœurs. Vos enfants. " Le policier palissait un peu plus à chaque fois que Gabriel mentionnait un membre de sa famille. " Ou alors je pourrais me montrer clément et vous laissez partir, avec une petit compensation financière bien sur, revoir votre chère petit famille. C'est à vous de décider. "
L'homme n'attendit pas une seconde de plus et acquiesça de la tête. Gabriel lui afficha un énorme sourire en lâchant la veste du vieil homme. Il resta assis nonchalamment sur le bureau, balançant une jambe par dessus l'autre. D'une main, il alla chercher son porte monnaie en cuir dans une poche intérieur de son costume et en sortit une liasse de billets affolantes. Qui se baladait avec autant d'argent liquide sur lui ?! Et bien, quelqu'un qui effectue de grosses dépenses qui doivent être faîtes en secret. Lorsqu'il ne fallait laisser aucunes preuves écrites comme des chèques ou des relevés de compte. Il prit la main de l'officier et y plaça l'argent. Le policier se leva maladroitement, trébuchant un peu, serrant l'argent dans sa main. Bien sur, Gabriel ne fit aucun mouvement pour l'aider. Il pouvait bien se ramasser par terre, Gaby n'en avait strictement rien à faire. Sauf s'il abimait le parquet, et là, ce serait un autre histoire. L'homme se dirigeait donc lentement, la tête baissée vers la porte lorsqu'il se retourna, une dernière lueur de courage dans ses yeux. Franchement, c'est résistant ces petites bêtes là ! Gabriel soupira et se pencha pour ouvrir l'un des tiroirs de son bureau. Il en sortit délicatement un Beretta 92 et le posa avec soin à côté de lui. C'était une balle arme, certes assez classique, mais assez impressionnant car il est relativement plus volumineux et lourd que des armes plus modernes. Et puis surtout, c'était un pistolet italien !
Lorsque le regard du japonais se posa sur l'arme dans les mains, son visage devint livide. Il rangea l'argent dans une des ses poches, s'inclina rapidement et quitta la pièce et le club sans attendre. Lorsque Gabriel fut sur qu'il ne reviendrait pas, il laissa échapper un rire. Le pistolet n'était même pas chargé ! Mais ça marchait à chaque fois avec les policiers les plus tenaces. Gabriel rangea l'arme dans son tiroir et sortit la pièce, heureux et souriant. Quelques uns des plus anciens employés le regardèrent avec les mêmes regards interrogateurs et anxieux lorsqu'un policier se pointait. Il leur répondit par un pouce levé et un grand sourire. Il alla rejoindre la cliente qu'il avait laissé, dégageant un hôte qui avait pris sa place. Elle paraissait aux anges de l'avoir de retour. Gabriel s'assit près d'elle et posa sa main sur celle de la jeune femme et la regarda dans les yeux. Elle sembla un peu déstabilisée par son regard et rougit un peu. Décidément, cette soirée était tout à fait plaisante !
▬ " Quel est votre signe astrologique déjà ? "
Accueil 
Sujet: Gabriel D. Di Marzo 
Mer 31 Aoû - 1:01
