Nom et Prénom du personnage :Mitsuki Takeru
Poste sur le forum :Directeur owÔ

Motivations :Et bien, ça fait un moment que j'écume les forums rpg sans vraiment trouver ce que je recherchais vraiment, à savoir un forum d'apparence convivial et surtout, avec avatars réalistes. Mais j'ai flashé sur ce fo' >w< J'aime énormément écrire et donc, je serais ravi de tenir un tel poste voilà :3

Qu'est-ce qui vous plait le plus dans ce personnage ?Ce qui me plaît le plus dans le personnage, c'est qu'on peut en faire quelqu'un de très bipôlaire et c'est ce genre de personnages que j'aime jouer par dessus tout. Quelqu'un qui ne peut être contrôlable et dont on doute toujours des réactions malgré le fait qu'il ait un poste haut placé. Quelqu'un qui aime jouer de sa supériorité mais qui au final, reste très fragile.

Se lever le matin, aller au travail, rentrer le soir, recevoir sa paye en fin de mois. Il n’y avait rien de pire pour installer une routine insupportable. D’autant plus que je m’étais piégé moi-même, parce qu’entre peaufiner un plan et le mettre à exécution, il y avait un fossé titanesque. Je remettais toujours au lendemain, toujours. Mais faire machine arrière était hors de question. Alors me voilà, m’infligeant moi-même les piaillements de ces gamines immatures et la débilité de ces ados apprenti-libidineux. Vison certes un peu manichéenne, mais rien que le fait de me pointer ici me mettait de mauvaise humeur, donc pas le temps à l’objectivité. Ou alors c’était justement parce que je commençais à m’habituer à tout ça que je m’énervais contre moi-même… Raaaah ! Prise de tête ! Et je hais les prises de tête !

C’était prévisible, moi derrière un bureau, c’était difficilement concevable. C’est pourquoi je m’arrangeais pour échanger ma place avec celle de mes collègues, préférant de loin errer dans cette école. Des rondes, qu’ils disaient. Je commençais à connaitre chaque recoin, même chaque anomalie du plafond… Mais c’était d’un ennui mortel. A croire que tout ce petit monde était parfaitement conditionné pour agir en parfait petit citoyen prédéfini. Répugnant. Je savais que c’était un métier qui m’allait être pénible, car remettre des jeunes gens dans le droit chemin, ça me soulait plus qu’autre chose. Mais là… Y’avait carrément personne à remettre sur le droit chemin. Fallait-il que j’aille les faire passer moi-même du côté obscure de la force ? Aux grands maux, les grands moyens… Mais je n’étais pas là pour ça.

Ce magnifique ras-le-bol grandissant, j’étais encore à vagabonder l’œil cherchant désespérément un truc sur quoi déverser un peu d’animosité, sirotant une canette de jus d’orange. Je n’étais pas sûr de… remplir mes fonctions, vis-à-vis des élèves en arrivant. S’ils voulaient faire des conneries, libre à eux. Mais il ne se passait tellement rien, que j’étais presque en manque de m’énerver après une autre personne que moi-même. Et maintenant, je n’avais qu’une envie, parcourir les routes seul puis rentrer chez moi pour passer mes crises de nerfs sur le peu de choses qui meublaient mon taudis. Mes relations sociales étaient en chute libre, et c’était une mauvaise chose car les contacts sont toujours utiles. Mauvaise chose pour moi, surement pas pour eux. L’autre avait d’ailleurs du se rendre compte qu’il avait moins d’emmerdes. Mais qu’est-ce que je foutais là…

C’était en me posant cette question qui me revenait de plus en plus souvent ces derniers temps que j’ouvris la porte qui donnait sur le toit. Je n’aimais pas particulièrement cet endroit, et pourtant, mes pas m’amenaient inévitablement ici. Mon vertige n’était pas pour m’aider, sans compter d’autres raisons qui ne regardaient que moi, et encore. C’était étrange, d’être attiré par en endroit que l’on veut fuir… pourtant, toute mon existence résidait en cela. Vouloir quelque chose, mais avoir peur de l’avoir. C’était con, c’était énervant, c’était…

C’était quoi ça ? Encore dans l’ouverture de la porte, je regardais le spectacle avec un air dubitatif. Un gars surmonté d’une masse de cheveux de jais s’agitait un feutre à la main. Et pas un feutre de Bisounours puisqu’il se tenait devant un grand, un immense… tag. En plein jour, en pleine période scolaire, pendant les heures de cours, à découvert. Soit il était con, soit il cherchait la merde. Ajoutant encore deux trois trucs ci et là, il ne m’avait apparemment pas entendu. Une porte bien grinçante aurait été amusante, mais le sort en avait décidé autrement. C’était trop beau pour être vrai, alors je le regardais faire, quelques secondes. Ce mec était fou. J’avais tellement attendu de surprendre un truc du même genre que j’étais plutôt content qu’énervé. Or j’avais besoin de me défouler un peu sur quelqu’un. Un besoin vital par rapport à ma santé mentale déjà quelque peu branlante.

J’écrasai ma canette presque vide dans ma main, le froissement de l’aluminium brisant le silence qui préservait ce jeune homme dans sa bulle. Et alors qu’il réagissait à peine à ce bruit importun, je lançai mon missile improvisé en une magnifique cloche. Mon projectile atteignit sa cible en un superbe rebond sur son petit crâne chevelu. On est un boss ou on l’est pas… Et je sais viser à la perfection.

"Hey gamin. T’sais qu’il existe des trucs pleins de feuilles qui s’appellent ‘cahiers’ ? Ils n’attendent que ce genre de traitement. Oh, mais excuses-moi, je t’interrompais peut-être dans tes révisons de l’alphabet… Un coup de main peut-être ?"

M’appuyant contre le montant de la porte et croisant les bras, je toisais ce petit monstre. Même pas besoin d’hausser la voix. Mauvaise stratégie pour lui. Il n’y avait qu’une seule issue de secours, et je la monopolisais. Honnêtement, je ne le comprenais vraiment pas… Ils leur faisaient quoi aux élèves ici ? Adeptes de la lobotomie ? Je n’arborais pas d’expression particulière. Dans l’absolu, je me réjouissais de voir qu’il n’y avait pas que des moutons ici. Mais j’avais besoin de me passer les nerfs… légalement, si je puis dire. C’était tombé sur lui. Il fallait juste qu’il m’énerve. Enerve-moi, énerve-moi, énerve-moi…

Seulement, il me semblait avoir oublié que, derrière moi et l'embrasure de la porte, se trouvait les parents de ce gosse. C'est vrai, je les avais traînés dans tout le bahut à la recherche de leur fils prodigue actuellement en train de grapher le mur de notre cher établissement. Et en plus, j'avais eu une réaction pas très normale pour un dirlo, je l'avoue. Mais qu'est-ce que ça pouvait leur faire au parents ? HEIN ? Je l'avais pas agressé non plus... A moins que canette rime avec bombe. C'était à voir. Je le fixais toujours du regard, comme si je cherchais la moindre faille encore exploitable.

Et pourtant, la satisfaction que je pensais éprouver en prenant ce gosse sur le fait n’était pas celle que je ressentais tandis qu’il se retournait pour me faire face. De la colère contre moi-même, encore et toujours, parce que je ne faisais qu'appliquer ce que d’autres voulaient que je fasse appliquer. Alors que la vraie liberté, ce serait de jeter ce gamin par-dessus le grillage du toit si ce mur m’importait, ou de passer mon chemin dans le cas contraire. Sauf que je m’étais moi-même jeté dans cet univers détestable, et que je m’apprêtais à agir comme le jeune homme obéissant que j’avais prétendu être. Tout ça pour quoi ?! Parce que j’allais perdre la tête à ne plus rien faire. Etre calme, doux, attentionné même, ça m’avait réussi avec certaines personnes, mais maintenant qu’elles avaient disparues les unes après les autres, j’avais constamment besoin de me lâcher pour extérioriser tout ce que j’accumulais. C’était soit ça, soit retomber dans les abîmes de mon esprit, torturé par une douleur inqualifiable. J’étais piégé, par mon propre corps.

Maintenant que j’avais le minois du jeune artiste à disposition, je le replaçais sans difficulté. J’étais tombé sur une photo en faisant je sais plus quoi par rapport aux inscriptions et dossiers scolaires. C’était d’un ennui mortel, et j’ai eu tout le temps d’imprimer ce visage. Ce n’était pas parce que je me foutais complètement des élèves que je n’avais pas bonne mémoire. Quand j’étais lucide, tout du moins. Mais je ne me serais jamais douté qu’il s’agissait d’une tête à claque de compétition. Comme quoi les photos ne font pas tout. Petit bad boy ténébreux et arrogant, c’était tout à fait le genre à plaire aux adolescentes en manque. Le genre de minet qui se croyait libre de faire ce qu’il voulait alors que la notion même de liberté lui échappait. Je juge vite. Oui. On me l’a souvent dit et on me le dira encore.

"C’est pas moi !"

Je me penchai pour regarder derrière lui pour voir s’il n’y aurait pas le coupable, avant de m’appuyer à nouveau contre le montant de la porte en haussant les sourcils. Vraiment ? Devais-je lui dire que le réel fautif lui avait laissé de belles taches d’encre sur les doigts et le feutre lui-même en bonus ? Sur le coup, j’ai pensé que c’était là la parfaite réaction d’un gamin d’école primaire. Mais en fait, même pris en flagrant délit, la plupart des gens sortaient cette phrase comme si ça tenait la route, comme par automatisme. C’était exactement ce que je pensais il y a quelques secondes, que-de-la-gueule. Juste la preuve que quoi qu’on se dise, dans le fond, on n’assumait pas jusqu’au bout. C’était comme ça que je le voyais en tout cas.

Lorsqu’il s’empara de la canette, je le vis venir à quinze kilomètres. Il oserait ? Si c’était le cas, je me promis de l’applaudir.

… Révision de jugement. Ce n’était pas qu’il n’en avait rien à foutre, sinon il n’aurait pas réagit comme… ça. J’avais vu bien pire comme réaction immature, mais dans le contexte, j’avouerais que j’étais surprise. De la pure provocation. Et ça marchait. J’avais horreur qu’on se foute de ma gueule, et c’est ce que monsieur se permettait. C’était le moment où j’étais sensé m’énerver plus que jamais, perdre peut-être même le contrôle et lui faire regretter sans pour autant le marquer. Comme ça, sa parole contre la mienne, quoi qu’il arrive. Mais je crois que, miraculeusement, c’était l’étonnement qui prenait le dessus. Pas la manière, mais le pourquoi. Soit c’était beaucoup trop intelligent pour moi, ou alors beaucoup trop con. J’optais pour le second choix. En agissant comme ça, qu’est-ce qu’il voulait faire ? Se faire virer pour quitter l’école ? A ce moment là, il n’avait qu’à partir. Quand on veut vraiment quitter un endroit, il suffisait d’avoir le cran de se barrer, voilà tout. Pas flirter avec le ridicule pour fuir je ne sais quoi. C’était donc ça qui m’étonnait, en même temps que je bouillonnais intérieurement. Besoin de reconnaissance, mon petit chou ? Il attendait de moi que je lui botte le cul. Ne venais-je pas de dire que je haïssais faire ce qu’on attendait de moi ?

Sortant mon portable de ma poche, je pianotais sur mon clavier en me dirigeant vers lui. Lorsque j’eu un magnifique profil, je posai un genou à terre pour prendre une belle photo de l’ensemble. Une touche de plus et je l’envoyai sur mon adresse mail. C’était dans la boite alors qu’il n’avait pas encore finit sa ‘signature’. Je lui adressai ensuite un sourire, toujours en contre-bas, tout en rangeant le portable dans la poche d’où il provenait.

"Monsieur le rebelle, vous venez d’être décerné élève de l’année pour avoir pris l’initiative de décorer ce toit si tristounet. Toutes mes félicitations."

Smile. Il cherchait une punition ? La voilà. C’était de ne pas en avoir. C’était tout bénéf’ pour lui dans un sens. Ou pas. Et Je misais sur ce ‘ou pas’ car autant dans son geste que dans ses réactions, tout semblait vouloir indiquer qu’il cherchait la merde avec l’administration de cette école. Et puis non. Je ne pouvais pas tenir sans lui adresser une petite, une insignifiante, une minuscule pique. J’étais un homme de pulsion, même si je savais pertinemment que l’ignorance était la meilleure des attaques. Sans décrocher mon regard de lui, ma voix sentait le sarcasme à plein nez.

"Ca fera classe dans le couloir du dortoir des filles~ Elles seront ravies d’admirer ta classe sans précédent."

Clin d’œil. Sourire en coin. Qu’est-ce que je cherchais en disant ça, je n’en savais encore rien. Mais il n’y avait pas que raillerie dans ce que je venais de dire. L’idée même de mettre tout ça à exécution me réjouissait. Aujourd’hui plus que jamais, semblerait-il. Quoi que la donne pouvait encore changer. Je demandais donc à ses parents bienveillants de me suivre, malgré ce qu'il venait de se passer. Ils semblaient déboussolés face à l'homme qu'ils avaient en face d'eux mais peu importait. Avec ça, c'était sûr que leur môme ne tenterait rien de nouveau. Je me dirigeais vers lui et, l'attrapant par le bras, le tira à la suite de ses parents pour rejoindre mon bureau.